Tout avait commencé en 2010. Yannick Théolade mettait au point des techniques, des enchaînements de mouvements, un vocabulaire (le créole forme la base de la “ langue du djokan”), une manière de se vêtir, un rituel pour codifier ce qui allait devenir le djokan. Révélé au grand public cayennais en cette année 2010 lors d’un Salon du Sport et des Loisirs, le djokan s’est inscrit durablement dans le paysage sportif, culturel et médiatique guyanais après la prestation de Yannick Théolade et de ses élèves au Festival des arts martiaux de Paris Bercy en 2012, et la même année à la Nuit des arts martiaux traditionnels à Cayenne. Depuis, il n’y a guère de manifestation touchant aux cultures traditionnelles ou à l’histoire de la Guyane qui ne fasse appel aux pratiquants du djokan, pour une démonstration conçue comme un véritable spectacle musical et chorégraphique dont les photographies de Philippe Roger illustrant ce texte donnent une idée assez forte.
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