En avril 1948, Pierre Verger entreprend de rejoindre son ami et collègue l’ethnologue Alfred Métraux, spécialiste du Vaudou haïtien, lui‑même sur la piste des premiers travaux de l’ethnologue Melville Herkovitz sur les Businengés ou “ noirs marrons ” dans le langage de l’époque. Il traverse ainsi tout le plateau des Guyanes, du Brésil au Suriname. Accueilli à Cayenne par le gouverneur de Guyane française, ville dont il a gardé un souvenir grinçant, il se rend ensuite au Suriname, en quête des Businengés. Cette quête est à l’origine d’une série de clichés portant sur Belem et l’état du Para pour la partie brésilienne, et sur les Marrons Ndjukas (Aukans en néerlandais) de la rivière surinamaise Cottica pour la partie surinamaise.

1948 : l’année décisive pour le déclenchement de la vocation afro-américaine de Verger
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