Depuis 2011, des algues brunes et nauséabondes – des sargasses – s’amoncellent le long des rivages d’ordinaire baignés des eaux turquoises de la Caraïbe. Ni les modestes cases ni les hôtels luxueux ne sont épargnés. Prises au piège, les populations tentent de gérer et comprendre ce nouveau fléau, voire d’en tirer parti. 

La porte d’Enfer est un paradis : une calanque guadeloupéenne, à l’eau calme, turquoise, protégée par des falaises calcaires. L’été dernier, pourtant, l’eau n’était qu’une nappe épaisse et marronnasse. Le lieu empestait l’œuf pourri. Les effluves émanaient d’épais tapis poisseux de sargasses échouées.
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