L’année 2018 est la troisième année internationale des récifs coralliens. C’est aussi l’année où la goélette Tara rentre à son port d’attache, Lorient, après plus de deux ans à sillonner les eaux du Pacifique. La mission Tara Pacific a justement pour but d’étudier ces écosystèmes menacés par l’activité humaine et les changements climatiques, dont 5 % de la surface se situent dans les territoires d’Outremer français.

De mai 2016 à octobre 2018, la goélette Tara a parcouru plus de 100 000 km. D’est en ouest puis du sud au nord, l’océan Pacifique a été passé au peigne fin et plus de 3 600 échantillons ont été récupérés. La mission océanographique Tara Pacific, initiée par la fondation Tara Expéditions, devait inspecter les récifs coralliens de cet océan et collecter de nombreux échantillons afin qu’aujourd’hui ils puissent être analysés en laboratoire, sur la terre ferme. Durant ces deux ans et demi de navigation, 32 sites ont été étudiés et 2 677 plongées scientifiques ont été accomplies. « C’est une mission très originale. C’est la première fois qu’une campagne océanographique étudie l’ensemble des récifs coralliens d’un océan ! Il y a déjà eu des études faites à de petites échelles, mais jamais sur une zone géographique aussi vaste et avec plusieurs espèces étudiées », s’enthousiasme Denis Allemand, codirecteur de Tara Pacific et directeur scientifique du Centre scientifique de Monaco CSM.
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