Au coeur de l’un des plus grands lagons fermés du monde, 375 km2 de terres émergées façonnent l’archipel de Mayotte. Les 185 km de côtes très découpées sont marqués par une succession de paysages étagés du plus sec au plus humide : pointes rocheuses ou boisées, baies profondes peuplées de mangrove, anses de sable blanc corallien ou noir volcanique…
Le Conservatoire du littoral a pour mission de préserver les rivages naturels remarquables pour leur biodiversité ou leur qualité paysagère. Plus de 1700 hectares composés de massifs boisés et agricoles, de zones humides (lacs et mangrove), d’îlots et de frange littorale naturelle sont ainsi sous la protection du Conservatoire.

Un partenariat fort lie l’établissement au Conseil Général pour la gestion de ces rivages :

  •     Suivi de l’avifaune, des mangroves, de la flore et de la dynamique des plages,
  •     Encadrement de l’activité agricole,
  •     Entretien et gardiennage des sites,
  •     Suivi des populations de tortues et animations auprès des visiteurs,
  •     Animation du réseau des partenaires (associations, communes…).

Ce patrimoine mahorais, riche en biodiversité, est accessible à tous, grâce à des aménagements de découverte tels des sentiers de randonnées ou des parcours d’interprétation de la faune et de la flore.

Le système récifo-lagonaire de Mayotte est remarquable à l’échelle mondiale: il comprend un récif barrière de 211 km² qui ceinture le lagon  entrecoupé de nombreuses passes, un lagon de 1 100 km² et 160 km  de récifs frangeants ceinturant l’île et les îlots. Le Conservatoire du littoral a élaboré une stratégie d’intervention ambitieuse sur les franges littorales vulnérables et le milieu marin. La zone naturelle des 50 pas géométriques, les mangroves, les îlots et les plages de ponte de tortues marines constituent les priorités d’intervention du Conservatoire du littoral. Un projet de parc marin est en cours d’étude avec l’agence des aires marines protégées.

Sur les pointes et plages de Saziley et Charifou, des sentiers permettent de découvrir l’agroforesterie, les dernières reliques de forêt sèche naturelle et  les plages sauvages. Une maison  des gardes assure la surveillance et la gestion de ce site d’exception, pour garantir la quiétude des tortues vertes et imbriquées qui s’y rendent pour se reproduire.