5 septembre 2011, 15 heures. Maripasoula.

L’équipe est au complet, la pirogue chargée, tout est prêt.
Depuis que les Tumuc Humac nous appelaient, nous sommes enfin sur le départ d’une aventure encore plus excitante à vivre qu’à imaginer. Pourtant nous en avons rêvé de cette expédition sur les traces de Francis Mazières ! Explorateur de la grande époque, il entreprit le voyage vers les Tumuc Humac soixante ans avant nous. Ces légendaires et méconnues montagnes nous envoûtaient et avec la lecture du récit de Mazières, c’était devenu une évidence, il nous fallait partir à l’assaut de cet obsessionnel massif.
Mais quand nous débarquons à Maripa Soula, nos touques sont remplies du strict nécessaire pour ces douze jours d’expéditions. C’est-à-dire hormis bâche et hamac, du couac, du riz et quelques sardines en cas de pêche infructueuse. Mazières et son équipe avaient patienté près de cinq ans à Paris avant de pouvoir rassembler tout le nécessaire pour leur étude ethnographique.
De notre côté, c’est avec un jeune père de famille Wayana de Talhuen, “Waiso”, dit Michel, que nous nous sommes lancés dans l’inconnu. Quelques échanges à distance depuis Cayenne et une fois nos autorisations d’accès en zone réglementée en poche1, un point de rendez-vous : le dégrad de Maripa le 5 septembre 2011.
Quand nos amis explorateurs préparèrent leur matériel à 8 000 km de distance et prirent plusieurs mois à Cayenne pour finaliser leur départ, c’est au chinois d’en face que Waiso, Kahuet et sa mère Aliku achètent les dernières provisions avant le départ.
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