C’est en 1769 que James Watt perfectionne la machine à vapeur mise au point par le jamaïcain John Stewart. Cette invention marque le début de la révolution industrielle en Angleterre. Dès le début du XIXe siècle, cette invention est introduite dans les colonies pour accroître les rendements de production du sucre.

Après un premier naufrage en décembre 1821 au large du Havre et de nombreux blocages administratifs, les deux premières machineries à vapeur arrivent en Guyane en septembre 1822. A la demande du gouverneur Laussat, on procède à un tirage au sort pour les répartir entre les deux commanditaires, Jean Vidal de l’habitation Mondélice à Rémire et Ronmy pour l’habitation royale Tilsit sur le canal Torcy. Cette commande a été fournie par Ed. Quesnel de Rouen qui dès 1820 était déjà en contact avec des constructeurs anglais de Londres, de Birmingham (probablement Boulton & Watt), de Dartford (J. hall & sons) et de Liverpool (probablement Fawcett & Preston). Ces machineries à vapeur comprennent principalement une machine à vapeur (de 8, 10 ou 12 chevaux), un moulin à broyer les cannes, des chaudières à vapeur, des chaudières à sucre, des rafraîchissoirs, des ateliers de forge portable et des outils, des cerclages pour les cheminées, des écumoires, des cuillères à sucre, des barreaux de grillage en fonte, des bouches de fourneaux et leur plaque, des alambics (150 ou 300 galons) accompagnés de leur chapiteau et serpentin.
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