En Guyane, l’hydraviation a vécu de 1919 à 1954. C’est sous l’ère des Transports aériens de Guyane (TAG) dont faisait partie Jean Galmot que le premier vol d’un hydravion a été opéré. Ces appareils amphibies disparaissent du ciel et des plans d’eaux guyanais à l’époque de la SATGA, dirigée par Maurice Dumesnil dans les années 50. Ces appareils inadaptés au contexte guyanais, ajouté aux difficultés financières des compagnies feront que le désenclavement du territoire avec les hydravions restera illusoire. Malgré tout, cette aventure n’a été possible que grâce à l’acharnement des pilotes, des têtes brûlées.

À la sortie de la Grande Guerre, l’aviation française doit trouver d’autres voies que l’utilisation militaire. Les constructeurs cherchent de nouvelles exploitations commerciales. En 1918, Pierre Georges Latécoère fonde sa société qui deviendra la compagnie générale aéropostale. L’année suivante Louis-Charles Bréguet crée la compagnie des messageries aériennes. Le transport de fret, de courrier et de voyageurs se développe avec d’anciens avions militaires, les Breguet 14.

À 8000 km de l’hexagone, en Guyane aussi, deux hommes se lancent dans la conquête des airs. La première ligne aérienne coloniale voit le jour sous l’impulsion du capitaine de frégate, Charles Dutertre, et de son assistant de vaisseau, Poulalion. Les Transports aériens guyanais (TAG) naissent en juin 1919. Le siège social de la compagnie se situe à Paris et celui de l’exploitation à Saint-Laurent-du-Maroni. L’objectif est dans un premier temps de mettre en place deux lignes aériennes : Cayenne – Saint-Laurent par Mana et Sinnamary et Saint-Laurent-Inini par l’Abounamy. À cette époque, les communications entre l’ouest et l’est, le littoral et l’intérieur, ne sont possibles que par navigation. Le voyage entre Cayenne et Saint-Laurent, long de 230 km s’effectue en 36 h à 48 h par bateau. Pour rejoindre le territoire de l’Inini depuis Saint-Laurent, il faut compter presque un mois de pirogue.
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