Situées sur une côte très mobile, les villes du littoral sont des zones de vie particulièrement vulnérables. Si les grandes marées sont souvent désignées responsable, les aménagements de l’homme respectent-ils toujours le principe de précaution ?

« La définition que je donne du risque majeur, c’est la menace sur l’homme et son environnement direct, sur ses installations, la menace dont la gravité est telle que la société se trouve absolument dépassée par l’immensité du désastre » Haroun Tazieff, 1981, Premier titulaire du commissariat à l’étude et à la prévention des risques naturels. « Il n’y a pas de catastrophes naturelles », Hervé Kempf, Le Monde, Paris 21 août 1999

Une succession d’événements météo océaniques plus ou moins catastrophiques, survenus depuis la seconde moitié du XXe siècle, le long des côtes françaises métropolitaines comme sur les littoraux ultramarins français, attestent de l’émergence de territoires à risques littoraux liée à l’attractivité grandissante des côtes pour les sociétés. La tempête Xynthia qui a touché les côtes de Vendée et de Charente-Maritime entre le 27 et le 28 février 2010 et provoqué la mort de 53 personnes témoigne de la vulnérabilité des territoires littoraux français. Plus concrètement en Guyane, les situations de crise qui jusqu’à présent ont causé uniquement des dommages sur les biens et les infrastructures montrent l’extrême vulnérabilité des zones urbaines (Kourou, Cayenne, Rémire-Montjoly), mais aussi de certains territoires agricoles (les rizières de Mana) ou de cordons dunaires habités (Awala-Yalimapo). À la médiatisation de ces situations, notamment dans la presse locale, fait écho l’importance des enjeux et pertes estimés.
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