Perchés à 1 500 mètres sur les falaises de la vallée des saints, dans les montagnes du nord du Liban, les villages de Bazhoun, Hassroun et Ehden sont le berceau des familles qui ont migré en Guyane dès le XIXe siècle. Depuis la plaine de Tripoli, jusqu’aux derniers vieux cèdres d’altitude, nous sommes partis à la rencontre de ces grandes familles libano-guyanaises et de leur histoire.

Difficile de trouver lieu plus différent de la Guyane, que la vallée des saints, la vallée de Qadisha au Liban. Un paysage aride, des reliefs accidentés qui tombent dans la mer et une atmosphère qui ne cesse de nous rappeler les antiques civilisations méditerranéennes, et les religions monothéistes qui s’y sont rencontrées, parfois affrontées. Pourtant ici vivent des familles au nom familier pour nombre de Guyanais: Karam, Abchee, Raad, Saïd, Laba, Gabriel, Chaoul, Moise, Bechara, Nouchaïa..
L’histoire riche et tumultueuse du Liban est à l’origine d’une diaspora qui, si elle compte quelques centaines de personnes seulement, est investie politiquement et économiquement en Guyane. Pour comprendre l’itinéraire et la culture de ces familles, il est nécessaire de se rendre à quelques heures de route de Beyrouth, au nord de ce petit pays, vers la ville de Tripoli, au pied du mont Liban. C’est là que les premiers Libanais ont pris la mer pour l’Amérique du Sud, au XIXe siècle.
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