Ce 28 novembre 2011, dans la salle blanche* du bâtiment EPCU du CSG à Kourou, une armée d’étranges personnages en combinaison intégrale s’agitent autour de paquets immaculés sous un puissant projecteur bleuté. Ils s’en emparent grâce à une grue futuriste et les disposent avec précaution dans une sorte de cylindre rempli d’étagères.

Dans sa combinaison, ne laissant apparaître que ses yeux clairs, Kirsten Mac Donell, une jeune canadienne de l’Agence Spatiale Européènne (l’ESA), donne des instructions pendant que Damien Simon, directeur des opérations au Centre National d’études Spatiales (le CNES) supervise l’opération de rangement de l’intérieur du vaisseau Edoardo Amaldi. Nous assistons au chargement de l’ATV3, le troisième exemplaire du vaisseau européen le plus abouti jamais réalisé par l’ESA.

Pour la troisième fois, le lanceur Ariane V mettra en orbite, en mars 2012, un énorme cargo de l’espace en direction de la station spatiale internationale (ISS). Depuis plus de dix ans en effet, l’humanité a réussi l’exploit, grâce à une collaboration internationale, de construire et d’habiter une station de vie permanente dans l’espace..

Une station symbole de paix
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