A Papaïchton ou Trois-Palétuviers, plus personne ne s’étonne de voir décoller des fusées dans sa cour de récréation.
Et pour cause, depuis bientôt dix ans, une équipe pédagogique sillonne les écoles isolées du Maroni et l’Oyapock pour expliquer l’Espace. En mars dernier, ce sont plus de 1 200 élèves, depuis le pays boni jusqu’aux villages amérindiens, qui ont fabriqué leur propre lanceur à poudre ou exploré le système solaire avec un casque de réalité virtuelle.

Cinq, quatre, trois, deux, un… décollage ! Autour de la rampe de lancement improvisée au pied du château d’eau de Maripasoula, le public retient son souffle. Ici aussi on lance des fusées, et au moment du décompte final, comme à Kourou, l’excitation et la tension sont à leur maximum. Pour les collégiens, c’est l’apothéose d’une journée consacrée à l’exploration de l’espace. Après une courte présentation théorique, ce sont eux qui ont fabriqué leur propre microfusée. Les plus jeunes ont aussi eu la fierté de voir s’envoler dans les airs leurs fusées à eau, un modèle simple et ludique qui permet de comprendre comment on fait décoller un lanceur et les principes physiques mis en jeu. « Action, réaction, trajectoire, gravité… On évoque tellement de sujets qui résonnent avec leur quotidien ! Les jeunes adorent ça, ils sont très attentifs, méticuleux. Et puis, l’espace, ça les fascine », remarque Pascal Parmentier, directeur des opérations au Centre de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI) de Guyane, la Canopée des science s’assure la mise en œuvre de l’opération pour le compte du Cnes depuis 2014.

1200 élèves concernés
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