Décidé il y a 30 ans, le long voyage de Rosetta vers la comète “ Tchouri ” est aujourd’hui un succès… qui se poursuit. Héritière de l’audacieuse Giotto, qui croisa jadis la route de la comète de Haley, Rosetta poursuit l’infatigable quête scientifique de l’origine de la vie dans notre système solaire.

C’est une aventure qui se décrit en dizaines d’années, milliards de kilomètres et centaines de millions d’euros. Le 12 novembre dernier, lorsque le petit robot explorateur Philae se pose sur la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko, dit “ Tchouri ”, c’est plus de trente ans de programme européen d’exploration spatiale qui se concrétisent. Sur un “ caillou ” de glace de quatre kilomètres de long à 500 millions de kilomètres de Kourou, d’où il est parti, Philae a rendez-vous avec l’histoire. C’est la première fois qu’un engin construit par l’homme se pose sur une comète. «  Nous l’avons fait, et l’histoire retiendra que nous avons été les premiers  » crâne le sourire aux lèvres, Jean-Jacques Dordain, le directeur de l’Agence spatiale européenne (ESA). Si Rosetta est la seule mission d’exploration à ce jour à avoir touché ce corps céleste mythique, elle a été précédée de plusieurs programmes soviétiques, japonais et européens, partis vers le même objectif.

Remonter le temps
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