Pour répondre au nouveau géant américain SpaceX qui tente de faire atterrir le premier étage de sa fusée Falcon 9 après utilisation, Airbus DS a présenté son projet d’ADvanced Expendable Launcher with INnovative engine Economy (ADELINE) sur lequel il planche depuis 5 ans, dit-il. ADELINE envisage de ramener sur Terre, après chaque lancement, le moteur du lanceur de la future Ariane 6, et ce dans un futur proche (2025). C’est sa singularité : récupérer le moteur Vulcain de la fusée – la partie la plus chère d’un lanceur – et donc économiser jusqu’à 30 % sur chaque vol. En pratique, le bloc moteur de la fusées est entouré d’un fuselage équipé d’ailettes. Après la propulsion de la fusée dans l’espace, le module ADELINE se détache du premier étage de la fusée. En profitant de sa trajectoire balistique, il poursuit son vol en redescendant vers l’atmosphère. Là, ses ailes et ses hélices déployables lui permettent de planer avec peu d’énergie vers sa destination finale : la Guyane. De retour à son point de départ, le moteur vulcain étant capable de réaliser jusqu’à 10 cycles de décollage, il n’aurait plus qu’à être préparé et disposé sur un nouveau lanceur. Economique ! D’autant plus qu’Airbus travaille également à une solution de réutilisation des étages supérieurs d’Ariane. Ils seraient maintenus en orbite basse où ils attendraient les satellites et du ravitaillement. Ils feraient ensuite la navette vers les orbites les plus hautes pour y placer leurs passagers.