Le nom n’a pas été choisi par hasard, car les missions assignées au programme européen Copernicus ont bien pour objectif de surveiller l’évolution de notre climat. Depuis l’envol de Sentinel 1-A en 2014, puis de Sentinel 2-A en juin dernier, la constellation se déploie peu à peu. à terme, 10 “sentinelles” mesureront en permanence notre climat. C’est «la deuxième initiative phare de l’Union européenne (UE) dans le domaine spatial après le système de localisation Galileo», estimait Jean-Jacques Dordain, alors directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), en 2014. Cofinancé par l’UE, l’Agence spatiale européenne (ESA) et la participation de satellites nationaux du Centre national des études spatiales (CNES) – Pléiades, SPOT, Jason-2 ou encore Mégha-Tropiques –, Copernicus a été calibré pour mesurer «vraiment tous les paramètres terrestres qu’il est possible de sonder depuis l’espace», résume Josef Aschbacher, responsable du programme pour l’ESA, « comme les inondations, les incendies de forêt, les éruptions volcaniques, les dommages des tremblements de terre, mais aussi les déversements de pétrole, les paramètres de l’océan, la hauteur de la surface de la mer, les températures de surface de la mer, les paramètres climatiques, la qualité de l’air, la couverture de glace.» En communication permanente entre-eux, les sentinelles fourniront leurs données en moins d’une heure : un outil précieux en cas de catastrophe.

Photo : le 30 avril 2014, Soyouz VS-07 lancait sentinel-1A depuis Kourou – Photo ESA