Un autre programme spatial a attiré l’attention fin 2014 : Orion, destiné à embarquer des astronautes au-delà de l’orbite terrestre, et pourquoi pas sur Mars. Début décembre, le premier vol d’essai de la capsule américaine s’est déroulé comme prévu, et a permis de tester sa capacité de retour sur terre en protégeant ses futurs passagers. «  Un premier pas dans notre voyage vers Mars  », selon l’Agence spatiale américaine (NASA). Après quelques tours de la Terre, la capsule a atterri dans l’océan Pacifique 5 heures après son lancement. Le bouclier thermique a résisté au 32 000 km/h de pointe atteint lors de son retour dans l’atmosphère et aux quelque 2000 degrés générés par les frottements. Cet ambitieux programme n’est qu’à ses débuts. Les premiers vols habités, après 2021, se dérouleront autour de la Lune pour continuer les tests. L’objectif est de réaliser des rendez-vous dans l’espace avec des modules habitables qui permettront le long voyage envisagé vers Mars, pas avant 2030. Le prochain test d’Orion devrait avoir lieu en 2018, à bord d’une nouvelle génération de lanceur américain et propulsé dans l’espace par un module européen fourni par L’ESA – et fabriqué par Airbus Defense and Space. Celui-ci est basé sur la technologie de l’ATV, le véhicule cargo européen de ravitaillement de la Station spatiale internationale qui, avec ses 5 lancements depuis Kourou, a plus que fait ses preuves.