La consultation publique sur la révision du Schéma Départemental des carrières s’achèvera mercredi prochain. La fédération Guyane Nature Environnement note des avancées importantes mais dénonce dans le même temps le recours à de mauvais réflexes.

Le Schéma départemental des carrières (SDC) définit les conditions générales d’implantation des carrières dans le département. Pour ce faire, il doit prendre en compte les ressources et les besoins en matériaux, ainsi que la protection des paysages, des sites et des milieux naturels sensibles.

La révision de ce schéma, lancée en 2008, prévoit une consultation publique. Cette dernière s’achèvera mercredi prochain. Plusieurs avancées importantes sont contenues dans ce nouveau texte. Comme la limitation du mitage du paysage, les encouragements à l’utilisation de matériaux de substitution ou de recyclage et surtout la mise en place de mesures compensatoires bénéficiant véritablement aux espaces naturels.

Outre ces avancées, la fédération Guyane Nature Environnement note également quelques points négatifs dont le plus important est de taille. En effet, dans sa version actuelle, le schéma conseille toujours le déclassement de 3 sites naturels remarquables afin d’y permettre l’installation de sablières (Polder Marianne, cordons sableux de Macouria et estuaire du Sinnamary).

Or, le spectre d’une pénurie de sable annoncée l’année dernière semble s’être aujourd’hui dissipé. Ainsi, plusieurs projets d’ouvertures de carrières de sable sont d’ores et déjà dans les cartons de la profession, sur des zones déjà ouvertes à l’activité. De même, 3 unités de production de sable ont été autorisées ces 12 derniers mois et à proximité directe des centres de consommation (1 à Montsinery, 1 à Kourou et 1 à Saint-Laurent du Maroni).

Dans ces conditions, la fédération Guyane Nature Environnement demande que le schéma prenne en compte ces évolutions récentes, afin de lever les menaces qui pèsent sur ces espaces naturels. La fédération rappelle que deux de ces sites (Polder Marianne et estuaire du Sinnamary), hauts lieux du patrimoine naturel guyanais, sont classés en zone RAMSAR (du nom de la convention internationale qui engage les États signataires à maintenir les caractéristiques écologiques de leurs zones humides d’importance internationale). Elle alerte également sur le danger à exploiter les cordons sableux de Macouria, tant leurs rôles de protection des terres vis-à-vis de la mer sont importants.

La fédération Guyane Nature Environnement appelle la population à faire entendre son avis sur le sujet en participant à cette fin de consultation publique (cela peut notamment se faire par internet en envoyant un courriel à l’adresse courrier@guyane.pref.gouv.fr ).

Contact presse : Christian Roudgé : 06 94 209 207

 

Photos : GNE