L E S R E V E N D I C A T I O N S  D U  C É GOM  E N  2 0 1 3  f o rmu l é e s  s u r   la  b a s e  d e  s o n  a u d i t  2 0 1 2 d e s  p o l i t i q u e s  p u b l i q u e s  c o n d u i t e s  p a r  l ’ É t a t e n  d i r e c t i o n  d e s  F r a n ç a i s / e s  d ’ o u t r e -me r s
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1. CHERTÉ DE LA VIE – Les incertitudes qui pèsent sur un contrôle effectif des prix (qui soit doté de moyens suffisants puis rendu public), les inquiétudes face à la hausse du prix des billets d’avion (ainsi qu’à la baisse du nombre et du poids des bagages autorisés), l’absence de continuité territoriale satisfaisante et les menaces qui pèsent sur la pérennité des congés bonifiés restent des questions cruciales.
Le Cégom demande un plan d’ensemble contre la vie chère.
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2. JEUNESSE – Nos jeunes se trouvent à la fois principaux auteurs et principales victimes d’une violence croissante dont les facteurs, notamment l’échec scolaire, l’usage et le trafic de drogue (voir les mesures n°78 et 94 annoncées au terme des Égom), ainsi que le chômage, doivent faire l’objet d’un traitement global.
Le Cégom demande un plan d’ensemble pour la jeunesse ultramarine, outre-mers aussi bien que dans l’Hexagone.
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3. CONDITIONS DE VIE & SANTÉ – L’État s’est engagé à réaliser une étude sur les conditions de vie des Français/es d’outre-mer, notamment en matière de santé (voir les mesures n°28 et 60 annoncées par l’État au terme des Égom). L’obésité, la drépanocytose, le diabète, l’alcoolisme, le sida ou le cancer de la prostate constituent des maux que les Français/es d’outre-mers connaissent avec une intensité notable.
Le Cégom demande la réalisation de l’enquête publique annoncée sur les conditions de vie des Français/es d’outre-mer, notamment dans l’Hexagone, ainsi qu’un plan global sur leurs conditions de vie et leur santé.

4. MÉMOIRE & CULTURE – Les Français/es d’outre-mer, notamment dans l’Hexagone, devraient retrouver une politique d’accompagnement de leurs associations qui oeuvrent pour la prise en compte globale et nationale de leur histoire et de leur culture, afin d’assurer la cohésion sociale la meilleure.
Le Cégom demande un plan d’ensemble relatif à la mémoire de l’esclavage et à la diffusion des cultures ultramarines, ainsi que la nomination par voie de circulaire de responsables du suivi de ce plan au niveau des préfectures de région.
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5. LUTTE CONTRE LE RACISME – Le discours du 10 septembre du premier ministre Jean-Marc Ayrault au Camp des Milles a laissé espérer une relance des Copec (commissions pour la promotion de l’égalité des chances et de la citoyenneté), ainsi qu’une politique plus digne à l’égard des sans-papiers, notamment des ressortissant/e/s de pays appartenant à la Francophonie (dont les ancêtres ont versé leur sang sous l’uniforme française au cours des deux dernières guerres mondiales, afin que la France préserve sa liberté et ses valeurs).
Le Cégom demande l’intégration des représentant/e/s régionaux du Cégom aux différentes Copec ainsi qu’une politique plus digne à l’égard des sans-papiers et notamment le rattachement de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés & apatrides) au ministère des affaires étrangères.
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6. SOUTIEN POLITIQUE OU FINANCIER – L’action du Cégom, qui assure notamment une mission de suivi des Égom (États généraux de l’outre-mer) que l’État s’était engagé à assurer, a un coût. Notamment, la réalisation de notre audit 2012 peut être évaluée à 30.000 €. Par ailleurs, le Cégom, afin d’assurer au mieux ses missions de développement du lien social entre l’ensemble de nos compatriotes, doit pouvoir proposer des réunions publiques décentralisées.
Le Cégom demande un soutien politique, logistique et financier à ses actions et réunions.

Le président Pierre Paste et le bureau national du Cégom, après avoir consulté l’ensemble des adhérent/e/s, ont fixé samedi leurs six revendications nationales pour les Français/es d’outre-mers en 2013.
Ces revendications, formulées sur la base de notre audit 2012 des politiques publiques conduites par l’État en direction des Français/es d’outre-mers (publié les 14/16 novembre), concernent respectivement – voir ci-après – la cherté de la vie, le chômage des jeunes, la santé, la culture, le racisme ou le financement du Cégom.
Elles sont en premier lieu adressées au président de la République, François Hollande, auprès duquel le Cégom a sollicité un entretien dès le 8 novembre.
Les 62.412 adhérent/e/s et sympathisant/e/s du Cégom sont également invité/e/s à présenter ces revendications à leurs élus locaux et nationaux, ainsi qu’aux représentant/e/s locaux de l’État, à travers l’ensemble du territoire national (sous la forme d’une lettre-type de demande d’entretien – voir ci-après – qu’il leur est proposé d’adresser à ces différents interlocuteurs).
Par ailleurs, nos adhérent/e/s et sympathisant/e/s sont encouragé/e/s à promouvoir à cette occasion les revendications locales qui leur paraîtront pertinentes et qui auront au préalable été approuvées par le bureau national du Cégom.