WWF Guyane
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QUAND TRAÇABILITE RIME AVEC NECESSITE

Un contexte de flambée des cours mondiaux qui accroît les risques environnementaux liés à l’extraction Le cours de l’or bat de nouveaux records avec des valeurs dépassant la barre symbolique de 1 500 US dollar l’once. Les causes conjoncturelles sont bien identifiées : crise économique mondiale, tensions en Afrique du Nord et Moyen-Orient, inquiétude concernant la dette en Europe.
Les conséquences de cette « fièvre de l’or » qui poussent les chercheurs d’or et les multinationales
minières à aller chercher au plus vite de nouveaux gisements aurifères sont, elles aussi, bien connues :
pollution des fleuves français de Guyane, déplacement de villages entiers aux Philippines,
empoisonnement de l’eau potable touchant plus de 2 millions de personnes en Roumanie, soutien
financier aux milices armées de Colombie et du Congo, exploitation de milliers d’enfants au Burkina
Faso, Niger et Ghana, etc.
La bijouterie-joaillerie : encore et toujours le secteur n°1 en matière de demande d’or Malgré l’augmentation depuis deux ans de l’utilisation de l’or par le secteur bancaire, le secteur de la bijouterie-joaillerie reste le principal demandeur d’or au monde, avec plus de 50% de la demande
mondiale(1).

Face aux lourds impacts de la ruée vers l’or contemporaine, quelles garanties les professionnels de la
filière bijouterie-joaillerie française peuvent-ils apporter aux consommateurs quant à l’origine de l’or
et la façon dont il a été extrait ?

C’est précisément l’une des questions que le WWF a posé à un échantillon représentatif de 200
professionnels de la filière française (affineurs, fabricants et distributeurs), en collaboration avec les
trois syndicats nationaux(2).

L’analyse des réponses, présentées dans le rapport Sur les traces de l’or : la
filière française face aux défis de l’or traçable et responsable, a permis d’obtenir les résultats suivants :
(1) L’évolution mondiale de la demande en or, par secteur, est disponible sur le site du World Gold Council
(2) L’Union française de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, perles et pierres – BJOP, la Fédération nationale d’horlogerie, joaillerie et orfèvrerie – HBJO, et le Syndicat Saint Eloi

- 82 % des répondants reconnaissent ne pas connaître la provenance de l’or qui passe entre
leurs mains ;
- 84 % des répondants n’ont aucune garantie concernant la responsabilité des pratiques
d’extraction ;
- 75% des répondants sont conscients des lourds impacts de l’extraction aurifère ;
- 90 % des répondants se déclarent prêts à agir, à leur niveau, afin de combattre les
pratiques désastreuses d’extraction.
Comme le montrent ces résultats et la prise de conscience croissante des consommateurs, la
traçabilité à l’échelle de la mine, aujourd’hui inexistante, sera demain une exigence incontournable. La
Guyane ne fera pas exception.
L’étude du WWF France est disponible sur le site « Non à l’or illégal » : www.nonalorillegal.fr et sur

http://www.wwf.fr/s-informer/nos-missions/forets/documents/sur-les-traces-de-l-or-la-filerebijoutiere-

face-aux-defis-de-l-or-tracable-et-responsable

 

offrons à nos enfants une planète vivante