Dénoncé par l’ensemble de la communauté associative et scientifique, le permis minier REXMA, accordé dernièrement par Arnaud MONTEBOURG, ministre du redressement productif au sein du Parc National de Guyane, continue de fédérer contre lui, sauf semble-t-il au Ministère du Redressement productif. A la veille d’être auditionnées à l’Assemblée Nationale sur la réforme du code minier, les organisations environnementales demandent fermement au Gouvernement le retrait du Permis REXMA, pour l’intérêt général, par souci de cohérence des politiques publiques et par respect de la démocratie locale.

Les organisations environnementales contestent ce permis sur quatre points :

-      La  rivière  que  la  société  REXMA souhaite exploiter est  incluse  dans  le  Parc national  de Guyane,  dans  une  zone  où  la  biodiversité  est  riche  et  où  sont  présentes  des  espèces menacées et protégées au niveau national.

-      Les impacts de l’exploitation alluvionnaire qui créera des chenaux de dérivation et modifiera le régime hydrique du cours d’eau seront préjudiciables à la qualité de l’eau, ce qui est contradictoire avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE).

-      Le permis est contesté depuis 2005 par les habitants et le Maire de la commune concernée, Saül, et par la députée de Guyane, Mme Chantal BERTHELOT.

-      Le permis ne pourra pas être prorogé au-delà de 5 années d’exploitation. Dès lors pourquoi privilégier l’exploitation éphémère de l’or jaune au détriment de l’or vert durable qui sera détruit sur le site, remettant en cause les efforts de la commune de Saül pour le développement de l’écotourisme ? Le projet industriel de la société REXMA, avec 15 emplois créés sur cinq ans, n’est pas un projet socio-économique durable contrairement à l’activité écotouristique qui génèrerait plus d’emplois à long terme dans le Parc national et sur le territoire guyanais.

Le Président de la République a placé la protection de la biodiversité comme une des priorités du gouvernement. Le Premier ministre l’a rappelé à la Conférence environnementale en affirmant que « chaque  politique  publique  doit en effet prendre en  compte  l’exigence  environnementale».  Ce principe doit s’appliquer sur l’ensemble du territoire national. C’est ce que viennent de rappeler nos organisations dans un courrier adressé au chef du Gouvernement.

Contacts-presse :

Comité français de l’UICN                                               France Nature Environnement

Aurélie Bocquet, chargée de programme « outre-mer »         Serge Urbano, administrateur

06 23 65 76 18 /  aurelie.bocquet@uicn.fr                   06 88 24 31 88/  s.urbano@orange.fr

 

Fondation Nicolas Hulot                                                    Ligue pour la protection des oiseaux

Jean-Jacques Blanchon, responsable des programmes          Antoine Cadi, directeur Communication

06 77 67 50 68 /  jj.blanchon@fnh.org                              06 21 63 18 00 /  antoine.cadi@lpo.fr

 

Guyane Nature Environnement                                   Sauvons la forêt

Christian Roudgé, coordinateur                                              Sylvain Harmat, chargé de programme

05 94 38 20 85 / coordination@federation-gne.fr          07 81 47 08 07 /  info@sauvonslaforet.org