La chambre d’agriculture doit se prononcer « fin février », selon Albert Siong, sur le dossier du futur centre d’enfouissement du Littoral-Savanes-Est envisagé soit par la communauté d’agglomération du centre littoral (CACL) à Quesnel Ouest (Macouria), soit par l’industriel français Séché Eco Industries à Wayabo (Kourou). – Cliquez ici pour accéder à l’article L’agriculture face aux traitements des déchets à Wayabo et Risquetout ouest

Sous l’impulsion des riverains inquiétés par ces deux projets de substitution de l’actuel centre des Maringouins qui doit fermer fin 2020, les élus de la chambre sont invités à adopter une « charte de bonnes pratiques » qui sera adressée à l’Etat, aux collectivités et aux porteurs de projet de traitement des déchets. Dans cette charte, le monde paysan fait savoir qu’il veut être consulté avant qu’un site ne soit retenu, dans le cas où le lieu en question serait inclus dans une zone agricole.

Dans le projet de charte, que nous avons consulté, la profession se positionne, sans les nommer, contre les projets CACL et Séché (respectivement pressentis à 1 kilomètre et 200 mètres de la première exploitation) même si elle n’exclut pas l’implantation d’un centre d’enfouissement et d’unité de valorisation énergétique « en zone agricole ou à proximité ». « La profession agricole souhaite que les agriculteurs en cours d’attribution foncière soient informés d’un projet de site pressenti dans les 10 ans à venir et dans un rayon de 5 km. L’information doit être portée à la connaissance de l’agriculteur avant la signature du bail » exige le document.

L’idée de la profession est de tirer parti du futur centre de rebut par mutualisation des réseaux viaires, téléphonique et électrique nécessaires aux deux types d’activité. Elle souhaite pouvoir être la première desservie par l’électricité produite par la combustion/méthanisation des déchets. Par ailleurs, la charte réclame « un isolement » du futur site « par une bande boisée de 500 mètres » et « la mise en place d’une double étanchéité dans les casiers [qui recevront les déchets] » afin de limiter les risques de pollution des sols souterrains.

« On attend encore le dossier final, mais normalement il est prévu qu’il passe devant les élus fin février » nous a expliqué le président de la chambre d’agriculture, Albert Siong. Les élus qui y siègent entreront donc à cette date de pleins pieds dans ce dossier très politique.