Remarquable et historique !

 Le Conseil Consultatif des Populations Amérindiennes et Bushinengué, (CCPAB) dans un courrier du 4 décembre 2016, dénonce le mega-projet minier du consortium russo-canadien Nordgold et en revendique sa suspension immédiate. 

Le CCPAB (1) alerte aussi sur un dossier fondamental à savoir les énormes demandes de retrocession de forêts primaires  (200 000 ha) , destinées à la destruction afin de fournir, via la Biomasse industrielle, l’énergie réclamée par les multinationales minières qui frappent à la porte (dont Newmont, Iamgold soit 3 X 20 MegaWatt). 

Toute l’équipe de Maiouri Nature salue et soutient la lucide et courageuse démarche du CCPAB et toutes les revendications évoquées dans ce courrier.

On ne doit plus tolérer davantage la désinformation du peuple Guyanais par des dirigeants politiques, ceux là même qui amalgament les traditions artisanales de l’orpaillage du siècle dernier avec les catastrophes écologiques et sociales générées par les mines industrielles à ciel ouvert ; des pollutions graves et inévitables, à terme, qui ne sont un secret pour personne.

Il faut cesser de nous faire croire que l’industrie minière russe ou canadienne éliminera l’orpaillage illégal, qu’elle génèrera des emplois valorisants pour les jeunes guyanais, qu’elle développera notre pays. Autant d’aberrations ne sont pas dignes d’élus de la République !

Quelques extraits du courrier du Conseil Consultatif des Populations Amérindiennes et Bushinengué  :

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« Le projet de cession à la CTG de 200 000 ha de forêts primaires vouées à la biomasse affecte directement les terres coutumières et aires de subsistance de nos communautés.(…)

 » De même, sur le projet spéculatif de mines d’or porté par Nordgold et Columbus gold, nous demandons la suspension de l’autorisation d’exploitation en violation des droits au consentement préalable et en connaissance de causes de nos institutions et collectivités coutumières au mépris des recommandations et normes de performance de 1 à 8 de la Société financière internationale (SFI).

Les études de WSP, Geoplus environnement et Biotope sur l’étude d’impact restent fantaisistes. CE PROJET CONSTITUE LE PLUS GRAND DANGER SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL POUR LA GUYANE.

Nous demandons un moratoire sur l’exploitation minière en Guyane tant que la question de l’orpaillage illégal ne sera pas réglée définitivement.

Nous ne pouvons plus accepter la manipulation de l’information ciblée sur la peur de nos populations pour installer des projets destructeurs de notre patrimoine naturel, la biodiversité et eaux douces au profit de spécialistes peu scrupuleux pour permettre à une poignée d’investisseurs privés de détruire et s’enrichir encore plus. »

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Une pièce jointe : Le courrier du CCPAB dans son intégralité.

ou à télécharger sur notre site

https://sites.google.com/site/maiourinature/soutien-au-ccpab

(1) : Le conseil consultatif des populations amérindiennes et bushinenge est placé auprès du représentant de l’État dans la collectivité territoriale de Guyane. Tout projet ou proposition de délibération de l’assemblée de Guyane emportant des conséquences sur l’environnement, le cadre de vie ou intéressant les activités culturelles des populations amérindiennes et bushinenge est soumis à l’avis préalable du conseil consultatif. Le conseil consultatif peut décider à la majorité absolue de ses membres de se saisir de toute question entrant dans le champ des compétences de la collectivité territoriale de Guyane et intéressant directement l’environnement, le cadre de vie ou les activités culturelles des populations amérindiennes et bushinenge. (source : le portail du Droit Outre-mer – drom-com.fr )

Bien à vous

Le Bureau de

Maiouri Nature Guyane

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En fait, c’est toujours comme cela que ça s’est passé.★ – Margaret Mead (1901 – 1978) – Anthropologue.