Ces derniers mois, la pression exercée par les flottilles étrangères sur les ressources halieutiques et « l’orpillage » ont une nouvelle fois été publiquement condamnés par des associations, des professionnels, des élus, des citoyens. « L’omniprésence de la pêche illégale représente, selon les récentes estimations de l’Ifremer, 200 % de l’effort de pêche local », rappelait le WWF, qui a par ailleurs alerté en juin sur « la pression de l’orpaillage illégal toujours aussi intense dans l’intérieur guyanais. » Après avoir été divisé par deux lors de l’instauration des opérations militaires Harpie, le nombre de chantiers illégaux dans la zone protégée du Parc amazonien est revenu à un niveau identique à 2008, avec plus de 100 chantiers actifs. L’explication proviendrait de la modification de l’opérabilité des garimpeiros, du regain d’activité des bases logistiques étrangères. Également au centre des regards, la nébuleuse coopération entre Paris et ses « voisins », le Suriname et l’influent Brésil. Pour Gérard Police, docteur en civilisation brésilienne, maître de conférences à l’Université des Antilles et de la Guyane, il s’agit pour Paris et Brasília de « maintenir un équilibre fragile géopolitique, diplomatique » quitte à fermer les yeux sur « cette chose absolument scandaleuse qu’on ne tolérerait plus sur le territoire européen ».

Carte exploitation illégale 13

Infographie WWF – http://guyane.wwf.fr/2012/11/30/exclu-wwf-la-carte-des-prelevements-illegaux-des-ressources-naturelles/