36 300 hectares de forêts livrés aux forages exploratoires sauf mobilisation citoyenne. 

Une propagande martelée pendant des années par la FEDOMG a réussi à persuader de nombreux hauts fonctionnaires que la mise en place d’orpailleurs légaux sur des sites clandestins, allait régler le problème posé par les orpailleurs illégaux. Ce dogme répandu à longueur d’interview par la filière minière avait presque fait oublier lafameuse phrase d’un officier de Gendarmerie, il y a quelques années : « Entre orpaillage illégal et orpaillage légal, il n’y a que l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette ». Le nombre de procédures judiciaires traitant de la question ces dernières années en Guyane et l’actualité toute récente concernant la mise en examen du président de la FEDOMG prouve, hélas, la triste réalité du terrain (cf Guyaweb). L’orpaillage rapporte beaucoup à un petit nombre mais coûte très cher à la société guyanaise.

- Maiouri Nature demande qu’une enquête administrative soit ouverte afin que nous connaissions le montant total de toutes les subventions accordées à la filière minière, cette dernière décennie, et la destination réelle de ces fonds publics. Mais au delà du fait divers pitoyable d’un dirigeant qui aurait du se montrer exemplaire, Maiouri Nature pose la question d’un choix de société. En fin d’année, un sommet international de l’ONU (COP 21) réunira 195 chefs d’Etats pour prendre des décisions contraignantes afin d’éviter le dérèglement irréversible du climat.
Sans parler des bombes a retardements que sont les stockages de déchets miniers, de la mobilisation du mercure naturel et de la pollution des nappes phréatiques, l’industrie minière, qu’elle soit le fait de légaux ou d’illégaux, d’artisans, de PME ou de multinationales anglo-saxonnes, est génératrice de quantités colossales de gaz a effets de serre.
La Guyane, dont l’immense forêt primaire, aux ressources biologiques considérables encore à découvrir, joue un rôle primordial dans le maintien du climat. Ne doit-elle pas prendre sa part de responsabilité dans ce combat mondial ?

- Nous demandons l’arrêt total d’une industrie polluante, qu’elle soit le fait de légaux ou d’illégaux, et la mise en route accélérée de la transition énergétique et écologique, seule créatrice d’emplois pérennes et valorisants.

- Enfin et surtout, Maiouri Nature dénonce, en pleine trêve estivale, l’attribution de 36 300 hectares de permis d’exploration, à quatre opérateurs miniers. On connait pourtant l’impact important des phases exploratoires (1). Nous encourageons les citoyens à déclarer leur opposition à ces demandes de permis via l’éphémère consultation publique, sur ce lien,(2) jusqu’à début juillet ! (3).

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(1) L’impact des phases exploratoires (forages miniers) se traduit entre autre par la création de pistes d’accès jusqu’aux lieux de forage ainsi que l’épandage des boues de forage (5 à 20m3 /forage) contenant mercure et autres métaux lourds toxiques. Pour en savoir plus : télécharger « Argumentaire sur les risques liés aux explorations minières» – juin 2015 en Bretagne… mais bien plus impactant en Guyane ! (2) http://www.economie.gouv.fr/consultations-publiques (3) En lisant les dossiers téléchargeables sur le site ministériel, vous pourrez alors constater le peu de rigueur dans
l’instruction environnementale des dossiers fournis (cf. inventaire faune/flore des zones convoitées).