La deuxième usine de cyanuration de l’histoire de l’orpaillage en Guyane est annoncée pour le premier trimestre 2016. Portée par Auplata sur le site Dieu Merci, commune de Saint-Élie, elle a reçu un avis favorable en septembre 2015 suite à l’enquête publique. Il lui reste à obtenir l’accord du conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques, et du préfet. « Le cyanure permettra de récupérer les 2 % de minerai aujourd’hui jetés », selon Didier Tamagno, directeur général d’Auplata. « 300 tonnes de minerai » pourraient être traitées quotidiennement.
Le projet est une ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement). La cyanuration est utilisée par la majorité des opérateurs miniers du globe depuis plus d’un siècle, néanmoins, en mai 2010, le parlement européen préconisait l’interdiction de ce procédé chimique dans les pays européens au vu de l’« extrême toxicité pour l’environnement et la santé humaine ». « Au risque de provoquer des grincements de dents, il faut bien admettre que l’extraction par procédé cyanuré semblerait en 2015 être la principale alternative accessible en remplacement de l’utilisation du mercure dont certains ne se privent pas… Il faut éventuellement accepter l’idée très controversée que l’exploitation aurifère en Guyane se doit d’être considérée par la population comme un mal nécessaire, et pourquoi pas envisager de le considérer comme un patrimoine historique et essayer de valoriser les métiers qui en découlent », se positionnait en septembre 2015 le commissaire-enquêteur, Alexandre Smetankine , sur Guyaweb.com.