LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DU PARC AMAZONIEN DE GUYANE  VALIDE LA CHARTE DES TERRITOIRES

Le Conseil d’administration (CA) du Parc amazonien de Guyane, réuni le 18 avril 2013, a adopté la charte des territoires avec 27 voix pour, 4 abstentions et une voix contre.

Le document présenté au CA le 18 avril prend en compte la plupart des remarques émises lors de la consultation institutionnelle et de l’enquête publique.

Le Conseil d’administration du Parc amazonien de Guyane a donc validé les modifications proposées et donné son accord au président du CA pour transmettre le projet amendé au ministre en charge du développement durable en vue de la poursuite des procédures d’adoption prévues par le code de l’environnement.

Cette validation de la charte par le CA intervient quelques semaines après le rapport rendu par les commissaires enquêteurs chargés de l’enquête publique portant sur le projet de charte du Parc amazonien de Guyane.

Les conclusions du rapport donnent un avis favorable avec des réserves et des recommandations.

Au total, 226 avis ont été signés par 317 personnes dont 166 avis favorables, 37 avis réservés et 22 avis défavorables.

Le nombre de personnes qui s’est exprimé est particulièrement élevé eu égard au nombre de personnes habituellement rencontré lors d’autres d’enquêtes publiques en Guyane.

« Il faut saluer cette contribution riche et importante qui a permis de faire évoluer le projet mis à l’enquête », soulignent les commissaires enquêteurs.

La charte est un document cadre qui guidera les actions à mener au service des territoires pendant les 10 années à venir. La charte, projet des territoires, a été élaborée en concertation avec les élus, les autorités coutumières, des acteurs et des partenaires locaux. Plus d’une centaine de réunions ont eu lieu sur l’ensemble des communes concernées par le Parc amazonien de Guyane (Maripasoula, Papaïchton, Saül, Saint-Elie et Camopi) mais également sur le littoral avec les grandes collectivités et les services de l’Etat. Le document de la Charte a été en discussion dans les instances du Parc national, lors des Conseils d’Administration du Parc national où se réunissent notamment les maires des communes concernées et les autorités coutumières amérindiennes de Trois-Sauts, Camopi, du Haut-Maroni et Alukus de Maripasoula et Papaïchton, lors des réunions du Comité de Vie Locale et du Conseil scientifique.

La Charte c’est :

• Lutter contre l’orpaillage illégal. La charte acte que l’effort de lutte par l’Etat doit être main- tenu à un niveau élevé dans les bassins de vie et dans la zone de cœur du parc national.

• Contribuer à la mise en place d’infrastructures et de services publics adaptés au contexte local afin de combler le retard pris dans ce domaine.

• Accompagner le développement d’une économie locale adaptée et respectueuse de l’environnement  par, pour et avec les populations.

• Préserver, valoriser et transmettre les patrimoines culturels matériels et immatériels.

• Partager la richesse culturelle des territoires et promouvoir le dialogue interculturel.

• Favoriser l’utilisation durable des ressources naturelles. La charte conforte l’intérêt de main- tenir les activités traditionnelles de chasse, pêche, abattis…

• Connaître pour gérer et valoriser les patrimoines naturels…

La charte se traduira par un programme d’actions adossé à des financements définis en concertation avec les communes signataires de la charte. Les mesures prévues dans la charte ne sont pas figées et peuvent être enrichies de nouvelles actions. Un comité de suivi de la charte sera créé pour s’assurer de sa bonne mise en œuvre.