Les eaux de Guyane sont peuplées de nombreux invertébrés aquatiques, de très petits animaux dont font notamment partie les larves de certains insectes.  Parmi eux, les éphémères sont très sensibles aux pollutions de l’environnement aquatique : ils sont parmi les premiers touchés en cas de modification du milieu. Leur suivi permet donc de détecter d’éventuelles perturbations. En Guyane, une mission initiée par la DIREN, visant à mettre au point des indices de qualité de l’eau adaptés au milieu local, a permis en 2001 d’établir le SMEG, ou Score Moyen des Ephéméroptères Guyanais. Cet indice se calcule en fonction de la présence ou non de tel ou tel genre d’éphémères. Ceci permet de noter les cours d’eau guyanais sur une échelle de 1 à 6 allant du moins au plus perturbé, en raison soit de conditions naturelles défavorables, soit d’une « pression anthropique » trop élevée. La pression anthropique est l’ensemble des contraintes exercées par les activités humaines sur un milieu naturel.

L’avantage d’utiliser un indice « biologique » comme le SMEG est qu’il permet de détecter des perturbations du milieu très variées, alors qu’une analyse physico-chimique ne teste la présence que de certains polluants chimiques que l’on choisit de mesurer. Aujourd’hui, le SMEG est notamment utilisé par le bureau d’études et de recherche en environnement Hydréco pour vérifier la qualité d’eau en amont et en aval du barrage de Petit-Saut, mais aussi pour d’autres études d’impact sur l’environnement comme dans le domaine de l’activité spatiale ou encore de celui de l’orpaillage.