« Enragés » est la cinquième compilation éditée par l’Atelier Aymara. Ce CD audio de 21 titres regroupe un panel d’artistes du territoire. Ces derniers vous proposent de découvrir des extraits de leurs albums, déjà sortis ou en préparation, vous proposant ainsi quelques exclusivités…

C.R.B.10, rappeur de l’espoir

De son vrai nom Biblos Castin, C.R.B.10 est un rappeur d’origine Haïtienne. Né à Cayenne en 1992, dans une famille évangélique, il a eu une enfance assez difficile.
A 13 ans, il rêve d’être footballeur, de jouer en équipe de France et d’être le numéro 10… Pour aller au bout de ce rêve, il s’inscrit dans le club US Matoury, puis à l’ A.J.B.A avec l’espoir de devenir professionnel. Mais peu crurent en lui et il dût se résigner, il ne serait jamais le grand footballeur qu’il avait tant rêvé d’être. Cette déception est à l’origine du titre « Les larmes d’un enfant« .
C’est à 14 ans, grâce à un de ses amis du collège, qu’il pénètre dans l’univers du rap français et découvre sa véritable passion. Il créé alors son surnom, C.R.B.10, C comme Castin, R comme le Rap, B comme Biblos et le 10, symbole de son idole, Zidane. Petit à petit il se fait une place et utilise ses textes pour dénoncer les maux de ce monde, mais également pour défendre une idée du bien et encourager tous ceux qui ont un rêve à ne jamais le laisser de côté. C’est le label SAS Prod qui lui permet maintenant de se faire entendre, en Guyane et ailleurs…
+ d’infos: http://www.myspace.com/crb10officiel

 

Little Guerrier, la musique de la tolérance

Little Guerrier est né et a grandi au Surinam.
Inspiré en 1995 par la chanson « Natural Mystic » (Bob Marley),  il commence à écrire et à chanter dans le but de « diffuser un message positif au monde ». En 2001, il vient en Guyane pour se rapprocher de sa famille et en 2003, le producteur Nikko lui propose de rejoindre le «Reggae Matik Crew», avec qui il enregistre deux albums. «Roots Rock, Reggae» sort en 2006, avec le tube «Jah Est Réel», élue chanson de l’année 2007 en Guyane. La même année, en août, il sort son premier album solo «Cry Out« .
Little Guerrier cultive l’eccléctisme en alternant titres reggae, hip hop et dance hall sur lesquels il chante à la fois en néerlandais, anglais, français et Bushi Tongo.  En 2010 il signe avec le label associatif Atipa Records, avec lequel il travaille encore aujourd’hui. Son dernier album « I and I » est également distribué au Canada, en Europe et au Brésil.
Little Guerrier reste fidèle à son adage « je me dois donner et de partager de l’amour pour recevoir de l’amour ».
+ d’infos: http://www.myspace.com/littleguerrier

 

 

 

IDK, sound designer engagé

C’est pendant son enfance que IDK découvre la musique et ce grâce a son frère, qui lui prête ses premiers synthétiseurs.
Dans les années 2000 il commence a explorer la programmation musicale. Il découvre également le rap grâce à son ami Jmai du 12 sound killa (Sound system propriétaire de la rhumerie reggae « Djoloff » à Lille) et à sa soeur qui lui fait écouter  « Métèque et mat » de Akhenaton. Il se passionne alors pour le rap français et écoute, entre autres, IAM, Saian supa crew,et Oxmo puccino. Il découvre ensuite le hip hop américain et plus particulièrement new yorkais avec des groupes comme Gangstarr, M.O.P et le Wu-tang clan.
Grand fan des productions de DJ Premier, IDK décide de changer de méthodes de création musicale et se met à travailler sur une MPC 60 et un akai S950. Aidé de ses amis Skullo, buster Freeze et N’sea, IDK prends la parole et commence à rapper. A l’heure actuelle il est considéré comme un véritable auteur/compositeur/interprète.
C’est en partenariat avec l’AKATI’J (Association Kouroucienne d’Aide aux Ti’Jeunes) qu’il achève son premier projets « stop di coka ».
Aujourd’hui il est également producteur, et s’engage toujours auprès des jeunes de sa ville.

+ d’infos: http://www.myspace.com/nauriaa

 

 

VALIEN.T, le texte et le beat

VALIEN.T est un jeune artiste guyanais ayant fait ses débuts en 1999.
Attiré par la culture HIP HOP, il s’essaie d’abord au Breakdance puis s’oriente vers l’écriture.Inspiré par des artistes tel que les X mens ,Shurik’n ,et Lunatic, il développe une écriture entre texte conscient et egotrip. Apres une année en métropole, il rentre au péyi pour intégrer la G TEAM, un crew composé de plusieurs MCs de Matoury. Ensemble, ils enchaînent les scènes et les freestyles radios, et réalisent un premier clip pour « Kayenn ka tounin kingston« , puis le groupe se sépare suite au départ de plusieurs de ses membres.
Valien.t se lance alors dans une carrière solo, et fait appel à Beatstormz, un duo de beatmaker fortement influencés par les sonorités americaines, pour ses compositions musicales. En 2010 il sort son premier album intitulé « Troupe d’élite« , produit et réalisé par Lostyca.
Depuis, il enchaîne les collaborations, apportant sans cesse la pertinence de sa plume au rap guyanais.
+ d’infos: http://valientherapy973.skyrock.com

 

 

WILLDY, le droit à la musique

Originaire de Guyane française, Willdy découvre le rap dans les années 90 grâce à ses cousins de métropole.
Il ‘intéresse dans un premier temps à la danse hiphop et ce n’est que quelques années plus tard qu’il se met à écrire des textes.
Issu d’une famille de musicien, il enregistre son premier morceau grâce à son oncle, Ultet José, qui est chanteur de jazz et l’emmène au studio du campus.
Avec son ami Blackzula il forme un crew auquel viennent s’ajouter Hileef, Lian, Green et Matrix afin de former « Ma’Fiamillys ».
Willdy évolue aux contacts de Mc tel que le groupe Obia, CL Bandit, 2XL et Freaky FAN .En 98-99, Willdy participe aux deux premières mixtapes officielles de Yana, réalisées par Lordstyle et Lostyca, « Zot mandél men li » et « Panga », qui offraient alors pour la première fois à plusieurs artistes la possibilité d’avoir un de leur morceau sur Cd.
Il part ensuite en métropole pour étudier et y fait plusieurs rencontres qui lui permettent de participer à des projets tels que « La rançon » ou  » Premier assaut « .
C’est lors de son retour en Guyane, et avec l’aide de l’équipe Biwa, qu’il sort son premier album « Echantillon »,
conçu pour être mis en téléchargement sur le web.
+ d’infos: http://www.willdy.fr/

 

 

SISTA SONY, le rap au féminin

Sista Sony, est une rappeuse d’origine guyanaise, passionnée par la musique depuis toujours. Elle a étudié le piano pendant 12 ans avant de découvrir le rap lorsqu’elle était au lycée en Guadeloupe. Elle sut alors que c’était ce qu’elle voulait faire et intégra immédiatemment le groupe de Rap du lycée.Mais c’est en 1999 que la carrière de Sony pris réellement son envol. Lors d’un passage en Guyane au mois d’avril, elle décide de participer à un concours de rap organisé par plusieurs radios locales, à l’occasion du concert du rappeur DRIVER. Elle est qualifiée pour la finale, et, bien qu’étant l’unique fille, remporte le concours grâce à son flow et ses textes conscients. C’est ainsi qu’elle se fait remarquer et on lui propose de participer à « Zot mandél men li », la mixtape de Yana. Elle est une fois de plus la seule présence féminine, ce qui lui permet d’être contactée par RFO Guyane qui lui propose de chanter lors du Méga Penteng 99, une manifestation gratuite organisée par la chaîne.
A son arrivée à Toulouse, en septembre 2000, Sista Sony redécouvre le Dance Hall en s’associant à deux autres jeunes femmes afin de former le trio « NUFF LOVE ». Avec ce « Sound System » 100% féminin, elle effectue plusieurs prestations en métropole et en Guyane. Sista Sony continue d’offrir un peu de féminité au rap guyanais, à travers des textes conscients et forts.
+ d’infos: http://www.myspace.com/sistasony

 

 

SLAMDANCE, l’energie kouroucienne

Originaire du Georgetown, où il chantait déjà à l’age de 13 ans, Slamdance sévit surtout dans les sound systems à Kourou.
Aujourd’hui agé de 29 ans, il a acquis un style bien à lui dans son domaine de prédilection: le dancehall. Pour lui, l’important réside dans la possibilité de pouvoir chanter sur des riddims originaux, et c’est ainsi qu’il tend à se démarquer des autres artistes émergents.
Il a également été Dj au sein de Soundscream, autre crew prolifique de Kourou.
En mars 2010, il confie la composition de ses premiers riddims à Meyer et That Bloody Machine, pour l’album « How much more« (Autoproduction Flaprecords).
Slamdance a tourné plusieurs petits clips, dont un avec Shaman. Il est surtout apprécié pour ses prestations en live, où son energie et son aisance à poser sur tout type de musique en ont fait un des jeunes talents guyanais.
+ d’infos: http://www.myspace.com/flapslamdance

 

 

RUUD DADDY, missionnaire musical

Le meilleur moyen d’introduire le travail qu’accompli Ruud depuis 1990 serait de parler, comme il le dit lui-même, de sa « mission ».
Eclectique à souhait, Ruud transporte ceux qui l’écoutent dans son univers fait de textes réfléchis et drôles sur le monde qui l’entoure.
A l’instar de ses sources d’inspiration jamaïcaine et française, Ruud privilégie avant tout le fond et cela dans le but d’éveiller les consciences et de toucher son auditoire. Il s’attache à peindre sans compromis les plus vils instincts humains mais également ce qui peut fait la beauté des êtres. Les titres de ses chansons sont d’ailleurs assez évocateurs, comme « Sans peurs et sans reproches« ,  »Réaliser ses rêves » ou encore « Esclave moderne« .
C’est à travers ce désir d’humilité et de justesse qu’il nous fait traverser les aires musicales allant du rap au reggae, en passant par le dancehall. Ruud Daddy cherche à étonner, à surprendre, voire à choquer, mais ne souhaite surtout pas nous laisser insensibles…
+ d’infos: http://www.ruuddaddy.com/

 

 

GENOBRI, le son des racines

Né à Saint Laurent du Maroni, Génobri est devenu parisien à 16 ans. De ses premiers concerts dans les années 80, des influences RnB de Boys to men ou des concours de la FNAC dans les années 90, il lui reste l’histoire de multiples rencontres guyanaises dans la capitale, l’impulsion donnée par Roger Jadfar alias Rogers, disparu depuis ; il lui reste aussi l’inspiration qu’il puise du prince du reggae, Denis Brown, et la force des collectifs de MCs guyanais qui travaillent avec lui à Paris.
Génobri est la voix du démuni, du peuple faible et soumis malgré lui. Il dénonce l’injustice et la corruption d’un système tenu par quelques mains intelligentes, et les conflits sous jacents d’une société multiraciale qui doit encore apprendre le respect de l’autre.
Issu du métissage saramaka et créole guyanais, il revendique ses origines plurielles et offre un regard métisse sur ce monde qui ne semble pas toujours  intégrer toutes les communautés sur un pied d’égalité. (extrait de « l’Hebdo du 97320« )
+ d’infos: http://genobri-marwina.skyrock.com/

 

 

MAXXY DREADY, la musique comme art de vivre

Maxxy Dready est un jeune auteur/compositeur/producteur.
Il commence à s’intégrer au monde de la musique très jeune, influencé par son grand frère.
Grâce à ses capacités et son savoir-faire, il intègre le groupe Damaniak quelques mois après sa création en 1996.
En 1998 il crée le SOHOLANG Production et créé la mix-tape ECHANTILLON Vol 1, avec l’aide de 2face et Sugar Kawar.
Après avoir remporté le concours de musique actuelle des Transamazoniennes, il part en tournée avec les DaManiak.
En 2003 il sillonne avec eux l’Italie puis la métropole et à son retour en Guyane il reprend son travail de producteur. Toujours épaulé par 2face, mais également par Skandalize, ils se réunissent autour du label Black Tune et entament un travail de featurings avec d’autres créateurs du milieu, comme ici dans ce duo avec Génobri .
Maxxy Dready cultive son amour de la musique en ne cessant d’expérimenter et d’échanger avec les autres artistes guyanais.
+ d’infos: http://damaniakcrew.skyrock.com/283706726-maxxy-dready.html

 

 

Sont également présents sur la compilation, et non moins intéressants, des artistes guyanais de talent, comme
les Prototype Crew, Twenty Five, Kazual, Kirk Life, Sango, L’Aristo, MC Al, Boss Life et Spaike Lion & BW.