Se logger

Se connecter

Bienvenue sur le site de Boukan, le courrier ultramarin & Une saison en Guyane

En vous identifiant si vous êtes abonnés aux archives, nous pourrez accéder à l’ensemble de nos contenus

Identifiant

Mot de passe

Se souvenir de moi

Mot de passe perdu

Vous ne retrouvez plus votre mot de passe ou votre identifiant de connexion ? Entrez votre adresse email ou votre identifiant…

Mot de passe oublié

Proposer un contenu
N°06  - février 2011 Couverture magazine n°6 version CD
112 pages / 5,90 € (Hors coût de livraison)
Au sommaire (entre autres) :
Dossier Océan : Pêche crevettière, biodiversité marine, du pétrole en Guyane ?
Le Baboune
Dossier Venezuela :
Les tepuys, les pêcheurs de vivaneaux, de Bolivar à Chavez Commander le numéro 6 dans notre boutique (paiement CB)

Edito : Hauts plateaux

Si la région des Guyanes était la terre d'une quête, celle-ci conduirait nécessairement à la Gran Sabana au Venezuela.

C'est là que se dressent les tepuys, ces montagnes tabulaires dominant de leur falaises abruptes le bouclier des Guyanes.

Les amérindiens Pemon appellent le Roraïma, le plus haut des tepuys : "la mère de toute les eaux". Et pour cause : les tepuys émergent à la source des grands fleuves qui irriguent les Guyanes, charnière entre les bassins versants de l'Orénoque, de l'Amazone et de l'Essequibo. Cette région de hauts plateaux, mystérieuse et difficile d'accès, a inspiré aux écrivains et aux aventuriers des rêves d'or, de monde perdu peuplé de dinosaures, ou de quête mystique. Mais comment ne pas partager cette fascination devant un territoire qui semble s'être affranchi du temps et de l'homme ?

La nation de Chávez suscite la curiosité au-delà de son riche environnement naturel. Elle est à la fois une fière tentative pour un monde socialiste plus juste, et un échec patent en termes d'efficacité économique. Et la manne pétrolière, qui pourrait placer ce pays parmi les plus riches du monde, semble paradoxalement se muer en malédiction, si l'on considère ses difficultés à assurer une véritable répartition des richesses et à consolider la démocratie. Ce pays paraît bien lointain de la Guyane française, au vue du peu d'infrastructures routières ou de lignes aériennes pour s'y rendre. Pourtant, à Cayenne, on peut croiser quotidiennement des travailleurs qui font le trajet... en bateau : les pêcheurs de vivaneaux.

Ces marins vénézuéliens arrivent sur leur lanchas en provenance de l'île de Margarita, attirés par le travail offert par les entreprises guyanaises du secteur de la pêche, et par les ressources marines encore riches.

A l'échelle planétaire, il ne fait plus aucun doute que l'équilibre de l'écosystème marin s'est brisé. Certains scientifiques parlent de l'entrée dans l'"ère du visqueux", devant la prolifération d'espèces comme les méduses et la raréfaction des grands poissons. La Guyane, encore une fois, fait figure d'exception, car on y pêche encore des espèces qui ailleurs sont en voie de raréfaction ou d'extinction, à l'image du Mérou géant.

Prendrons-nous les devants, ou faudra-t-il encore attendre que les stocks s'avèrent effectivement épuisés pour prendre des décisions fortes afin de préserver cet écosystème marin encore exceptionnel ?

Pierre-Olivier Jay

Disponible aussi en édition limitée.
  Supplément : avec le magazine Une Saison en Guyane N°06, le disque audio "Racines" (traditions) et le documentaire en DVD "TTED" (pêche crevettière).
Prix : 9,50€
Commander le numéro 6 édition limitée dans notre boutique (paiement CB)
Les articles et actus du magazine N°06