Saül : 100 ans déjà, ou presque. Un village né de l’or (mais qui compte bien lui survivre). C’est ici le coeur géographique de la Guyane, un noeud de sources d’où partent trois des grands fleuves du pays : la Mana, l’Inini et l’Approuague. Une région trop vallonnée et forestière pour être facilement accessible. Comme souvent, il a fallu une ruée vers l’or pour que les hommes s’enfoncent dans ces terres jadis parcourues par les amérindiens Emérillons. Les orpailleurs affluèrent à partir de 1910, suivant l’exemple du Saint-Lucien Sahul qui le premier s’intalla ici. Jusqu’en 1950, le bourg grandit au gré des filons découverts. Il fallut désenclaver. On imagina une voie ferrée, on réalisa une route : la piste de Bélizon, qui serpente jusqu’à Cayenne. Mais l’or facilement extractible diminuant, tout comme son prix, la piste servit surtout à l’exode et fut abandonnée après quelques années, en 1960. Depuis, on ne se rend plus à Saül
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