La forêt guyanaise est un ensemble dont la complexité tient dans la diversité de ses composants majeurs, les arbres. Au rythme de leur naissance et de leur mort, de leur synergie, de la nature des sols, mais aussi d’événements extérieurs plus dramatiques comme des sécheresses ou des coups de vent, elle se modifie localement pour se régénérer ensuite, prenant alors l’aspect d’une mosaïque forestière faite de “pièces” de forêt parvenues à des stades différents.
Inventée en Guyane autour des années 1970 par des botanistes épris des plantes tropicales et des structures forestières, l’Architecture des Plantes permet d’interpréter leurs formes multiples. Par une approche considérant la plante depuis le fonctionnement de ses bourgeons jusqu’à son organisation globale, cet outil renseigne sur les stratégies d’édification spécifiques des arbres, sur leur histoire individuelle, parfois sur leur âge chronologique, et bien entendu sur leur âge “physiologique” L’architecture des arbres est utilisée lors de l’étude de la structure et de la dynamique des forêts guyanaises (“maturité structurale”).