Partant des essais fructueux d’un agriculteur de Mana, des professeurs du collège A. Londres de St-Laurent enseignent la technique agraire de la Terra Preta (terre noire en portugais). Depuis, des parents d’élèves et des agriculteurs de Mana, St-Laurent et Maripasoula s’y initient. Des centres de formation de futurs agriculteurs (Maison familiale rurale, lycée agricole) s’y intéressent également. La technique est simple et consiste en un premier temps à répandre du charbon au pied des plantes, ensuite on peut y ajouter des matières organiques. Les cavités du charbon favorisent la microfaune du sol et la rétention d’eau, les effets sont rapides et durables. Récemment, l’Institut National des Recherches Archéologiques (inrap) mettait en évidence la présence étendue de terres noires anciennes en Guyane, notamment à St-Laurent et à Mana. Un retour à ce mode d’agriculture permettrait d’améliorer les rendements sans traitements toxiques, de stabiliser les parcelles agricoles et donc de diminuer la déforestation, le tout pour un coût quasi nul.

Contacts : Xavier Desbois et Stéphane Chauvet