KS and Co est une référence dans le monde culturel guyanais et antillais, la compagnie y tricote un univers théâtral au rythme de la culture et des hommes. La compagnie est fondée en 1990 par Ewlyne Guillaume, comédienne et metteur en scène. Née d’un mariage incroyable entre « la Caraïbe et la Russie », la compagnie inscrit son travail dans le métissage, depuis la pluralité des registres scéniques proposés à la diversité créatrice « de la grande région » et de l’Europe.

C’est en 2003 que la compagnie est invitée pour la première fois en résidence à Saint-Laurent-du-Maroni. à partir de là, elle « installe un théâtre de poche » au Camp de la Transportation, « et invente un théâtre sans mur qui se transporte de lieu en lieu dans le bassin de l’ouest guyanais ». 2006 marque la naissance du Festival de rencontres théâtrales, les Tréteaux du Maroni, qui « devait constituer le premier évènement théâtral d’envergure » de la capitale de l’ouest. En 2009, le Festival grandit et devient le Festival International des Arts de la Scène. Venus du Brésil, du Suriname et de la Caraïbe, de nouveaux groupes se joignent à ceux d’Europe, comme une pont entre la Guyane et le reste du globe.

Deux années auparavant, une rencontre entre Apante Afonsoewa, « chuchoteur de conte » et musicien-compositeur, originaire du village Saint-Jean, aujourd’hui décédé, et les deux co-directeurs de la compagnie KS and Co montent une troupe de comédiens d’origine saramaka. Pendant leur tournée, ils produisent un répertoire de spectacles, du nom de Koudip, Daïti ou Kaïdara.

La compagnie s’attache à présenter des troupes professionnelles et amateurs dans des registres divers : théâtre, danse, clowns de théâtre, théâtre de rue, poésie, conte, ateliers d’écriture et de jeu.

En 2007, se concrétise la volonté d’un « théâtre équitable » avec la première scène conventionnée de Guyane, elle porte le nom de Kokolampoe, petite lampe à pétrole en langue sranan-tongo. Si Kokolampoe se matérialise à Saint-Laurent, c’est l’ouest guyanais dans son ensemble qui est appelé à accueillir une création théâtrale sans murs. « Le but étant de toucher le public le plus large possible et surtout celui qui ne se rend pas naturellement au théâtre ».

L’année 2012 se présente sous de bons hospices pour la compagnie qui enrichira les Tréteaux avec “un Carbet Théâtre” installé au Camp de la Transportation, « il s’agira d’un lieu de rencontres et d’échanges, dans un univers artistique multiculturel ». Rendez-vous est pris pour avril, pour des rencontres trop rares, celles qui sont « sans frontières ».