Un hamac au bord de la plage sous les cocotiers. Des Amérindiennes fabriquant des colliers à l’ombre d’un carbet. D’imposantes tortues marines déposant leurs œufs dans le sable sous un ciel étoilé. Voila des clichés souvent associées à Awala Yalimapo. Pourtant, à bien observer l’histoire récente de ce territoire, cette impression de calme et d’intemporalité est trompeuse. En quelques décennies, la vie des Kali’na d’Awala Yalimapo a évolué de manière spectaculaire…Focus sur une commune en mouvement.

Entre Maroni et Mana : un pays kali’na

Le nombre d’Amérindiens présents sur le territoire guyanais à l’arrivée des premiers colons est difficilement quantifiable aujourd’hui. Toutefois, la majorité des chercheurs s’accorde à dire qu’il était important. Pour certains il est même possible que la population amérindienne à cette époque ait été supérieure en nombre à la population guyanaise actuelle.

Positionné à la fois en bord de mer et à l’embouchure des fleuves Maroni et Mana, le territoire de la commune d’Awala Yalimapo devait être particulièrement attractif et, accueillir une population très importante. Les nombreuses découvertes de céramiques ainsi que la présence des champs de culture surélevés de Piliwa en atteste. De même, lorsque l’anglais Lawrence Keymis longe les côtes des Guyanes en 1596, il note à l’embouchure du Maroni la présence d’un très gros village kali’na (« very great town » dans le texte original), déjà nommé “ Iaremappo ”.
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