Faut-il bannir le bagne ? Les vestiges et l’histoire de l’administration pénitentiaire et de ses transportés sont bien souvent laissés à l’abandon et voués à l’oubli.
Mais l’idée de préserver et de valoriser ce patrimoine historique émerge dans le territoire. Reportage.

Dès 1852, la Guyane devient une colonie pénitentiaire. Criminels, prisonniers politiques, petits délinquants et parfois innocents sont envoyés sur cette terre pour purger leur peine. À Saint-Laurent-du-Maroni, sur les îles du Salut ou à Montsinéry-Tonnégrande, les lieux de réclusion sont nombreux. En proie aux maladies et aux sévices, nombreux sont les bagnards à mourir dans ces camps. Pour exemple, entre 1852 et 1889, sur les 20 000 transportés, 12 900 décèdent.
Après des décennies de fonctionnement, les bagnes ferment leurs portes en 1946. Longtemps laissés à l’abandon, certains sites sont aujourd’hui restaurés et ouverts au public. D’autres sont oubliés, engloutis par la végétation. Plus de soixante ans après leur fermeture, que reste-t-il de ces bagnes ?
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