Cet article a été réalisé à l’initiative de M. Patrick-Olivier Picourt, Président Directeur Général du groupe Stratom (Groupe Hôtelier Ultra-Marin dont fait partie le Grand Hôtel Montabo) 

L’art du ciel de case ou maluwana en langue wayana fait l’objet d’une valorisation culturelle en plein essor. On le trouve ainsi représenté sur de nombreux supports. Que se cache-t-il derrière cet objet hautement symbolique issu de la culture des Wayana et des Apalai mais qui devient à certains égards un des symboles de la culture guyanaise.

A l’origine de cet art, un mythe wayana nous conte comment un homme se perd en forêt en allant à la chasse. Entendant de la musique, il s’approche et aperçoit des gens qui dansent et jouent de la musique sous un tukusipan (carbet communautaire). Il rencontre un vieil homme qui l’invite à boire du cachiri. Et c’est là sous le tukusipan qu’il aperçoit pour la première fois le maluwana. Le grand-père lui nomme alors tous les motifs qui sont sur le ciel de case. « Ce sont essentiellement des monstres aquatiques. Mais il ne faut pas trop les regarder sinon ils peuvent vous dévorer. » Il lui explique avec quel bois le fabriquer et comment noircir le bois de fromager avec de l’encens. Une fois rentré chez lui, le jeune homme raconte, aux membres de sa communauté, comment l’homme ou l’esprit (jolok) lui a montré l’art du maluwana et du tukusipan. En effet les deux sont étroitement liés, et ils entreprennent la construction d’un premier tukusipan avant de peindre leur premier maluwana qui sera enchâssé au sommet du carbet communautaire.
C’est ensuite qu’ils pratiquent le rituel eputop (maraké) pour la première fois en appliquant des fourmis sur le corps des jeunes gens. Ensuite tous les autres villages ont voulu faire leur tukusipan et leur maluwana. (Résumé du mythe conté par Mataliwa dans Kaptëlo, 2007).
Suite réservée aux abonnés…