D’aucuns disent qu’il a permis à Haïti d’acquérir son indépendance. Une chose est sûre : le vaudou fait partie intégrante de la culture haïtienne. Critiqué par certains, mais respecté par tous, il génère aussi les fantasmes les plus fous. « Soit on le pratique, soit on en a peur. Mais tout le monde en Haïti croit au vaudou », résume ainsi Enock Néré, journaliste au quotidien Le Nouvelliste. “Marcher sur le feu”, “avaler des tessons de bouteilles”, ou “se mettre du piment dans le vagin”… voilà le genre de choses dont sont capables celles et ceux qui se font “chevaucher” par le “gédé” (l’esprit vaudou). En tout cas, pour les vaudouisants, il y a une date à ne pas rater : les 1er et 2 novembre. A cette période sont traditionnellement fêtés les morts et, donc, les “gédé”. Les cérémonies ont lieu dans les cimetières, comme ici à Port-au-Prince, puis à Léogâne. Tous sont venus se recueillir devant le Baron La Croix ou Grande Brigitte, pour communiquer avec les esprits. Car c’est l’un des concepts fondateurs du vaudou : tout n’est pas fini après la mort.
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