Mercredi 14 décembre 2016. Les Moïoema sont chanceuses. C’est le début de la saison des pluies, il a plu toute la journée, mais pour leur entraînement le beau temps est au rendez-vous. Elles ont presque toutes le t-shirt rose de leur équipe, assorti à la couleur de leur pirogue. La mise à l’eau se fait rapidement, elles sont habituées. C’est avec beaucoup de crainte que je me place à l’avant de la pirogue, à l’endroit où devrait normalement se trouver la rythmeuse, celle qui est chargée de compter les changements de place et de faire le contrepoids si nécessaire. Elle n’est pas présente pour l’entraînement. Nous ne serons que huit sur la pirogue. Lors des courses, l’équipage est composé de dix rameuses, une barreuse et une rythmeuse. « Je te préviens, ce n’est pas très stable, il faudra que tu suives avec ton corps les mouvements de la pirogue », m’indique Émilie Foulquier, la capitaine de cette équipe féminine. Je m’empresse de mettre un gilet de sauvetage.
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