Né dans les années 1970, Sainte-Rose de Lima, à Matoury, doit son implantation à un événement insolite : un crash d’avion. Aujourd’hui, si le village amérindien regroupe la plus grosse communauté arawak de Guyane, celle-ci est confrontée à la disparition progressive de sa langue. Rencontres avec quelques-uns des défenseurs d’une culture parmi les plus anciennes de Guyane, le terme “résignation” ne fait pas partie de leur vocabulaire.

Le village borde une portion de la route nationale n°2, à la sortie de Matoury. Un carbet traditionnel, un terrain de foot et quelques habitations au-delà : Sainte-Rose de Lima est un village amérindien, plus précisément arawak. Pourtant, rien ne permet d’identifier la communauté culturelle qui a pris possession des lieux. Les constructions ressemblent à la plupart des villages amérindiens : essentiellement du bois, parfois un soubassement en béton, les couvertures sont en tôles ondulées bien souvent oxydées par le temps. Pas de clôture entre les habitations, chaque foyer jouit d’un espace autour de sa maison. L’occupation de l’espace s’apparente à une forme de copropriété horizontale.

Willem, mémoire vivante  du village
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