La forêt de Guyane n’est-elle qu’un vaste ensemble forestier uniforme ? Assurément, non ! Immersion au cœur de la pénéplaine de la Waki où les scientifiques du programme “habitats” ont tenté de percer les secrets de cette forêt si particulière du Sud-Ouest guyanais.

En survolant la Guyane, on ne peut que s’émerveiller en franchissant les reliefs et les montagnes qui rompent avec la monotonie du vert moutonneux de la canopée. Mais, quelques kilomètres au sud des montagnes Bellevue de l’Inini, il faut bien avouer que ce qui saute aux yeux, c’est le plat de l’horizon ! Et pour cause, nous plongeons dans l’univers du bien nommé “ flat de la Waki ”. Selon certains scientifiques, le terme “ pénéplaine ”, qui définit un large espace avec de faibles dénivellations, résultant notamment d’une longue érosion, serait plus approprié pour caractériser cette formation géomorphologique dont l’emprise s’étend autour des bassins versants des rivières Grande et Petite Waki.
Pourquoi cette variation paysagère localisée ? Cette question anime l’équipe du programme “ habitats ”, un ambitieux programme de recherche initié en 2009 par l’ONF, l’ONCFS, l’IRD, avec le concours du Parc amazonien de Guyane (PAG), et dont les objectifs sont de définir et modéliser les différents types d’habitats forestiers de terre ferme qui couvrent plus de 80 % de la Guyane. Pour parvenir à leurs fins, les scientifiques étudient les compositions floris-
tiques et faunistiques sur différents secteurs du territoire guyanais et cherchent à les mettre en relation avec la nature des sols.

La pénéplaine passée au peigne fin
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