Patrick Deixonne et son équipage sont partis à la recherche du continent de plastique dans l’océan Pacifique. Au printemps 2009, alors qu’il traverse l’Atlantique à la rame et en solitaire, l’explorateur Patrick Deixonne croise, au milieu de l’océan, des dizaines de déchets plastiques flottants. Une rencontre marquante pour ce navigateur chevronné passionné des milieux marins. « J ’ai vu tout ces morceaux de plastiques et je me suis demandé où tout cela allait ? » explique-t-il. Après pas mal de recherches, le Guyanais découvre que ces résidus de produits de consommation courants se concentrent dans les zones subtropicales des océans.

« Aller sur place pour témoigner »

Deixonne murit alors l’idée de l’expédition 7e Continent, afin d’ « aller sur place et de témoigner de ce drame écologique méconnu. » Si les scientifiques connaissent le phénomène, peu de données existent, et encore moins les témoignages ou les images qui pourraient alerter l’opinion publique. Pourtant, sur les quelques 300 millions de tonnes de plastique produites chaque année sur la planète, on estime que 10 % finissent dans les océans…
Dans les régions subtropicales, les courants circulent en cercle en formant des gyres océaniques. Ces tourbillons agissent comme de véritables aspirateurs entraînant peu à peu les déchets dans leur centre sous l’effet de la rotation de la terre. Dans le Pacifique nord, cette manifestation semble être la plus importante, à tel point qu’elle a été surnommée le 7e Continent, notamment parce que sa taille est estimée à 6 fois la France, sans aucune certitude. De rares expéditions américaines ont documenté le phénomène, mais les données manquent et rendent son impact invisible aux yeux de la planète.

Viser le coeur du vortex
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