Oiseau étrange aux couleurs chatoyantes, le Héron agami joue à cache-cache avec les naturalistes de depuis une dizaine d’années.
Une véritable enquête menée par l’association Gepog, la réserve naturelle de Kaw-Roura et le Parc amazonien pour comprendre les mystères de ce singulier ardéidé…

Le héron agami (Agamia agami Gmelin, 1 789) intrigue depuis longtemps scientifiques, ornithologues amateurs et professionnels. Et pour cause, il est étonnant à plus d’un titre… La coloration originale de son plumage où se mêlent vert bouteille, bleu pâle, gris ardoise, châtain, blanc, jaune, orange et rouge lui vaut le surnom de  » héron colibri » chez nos voisins brésiliens. Sa structure corporelle est surprenante, avec des pattes « trop courtes » d’un côté et un cou et un bec exceptionnellement longs de l’autre comparé aux autres espèces d’ardéidés (famille des hérons). Il est ainsi l’un des rares représentants encore existants de la plus ancienne lignée évolutive de hérons, le distinguant nettement de la plupart des hérons du monde. Peu bruyant, solitaire et discret, il est par ailleurs difficile à observer et très méconnu. Une raison de plus pour les spécialistes d’être fascinés par cet oiseau… Histoire d’une découverte historique en Guyane et d’une quête scientifique sans précédent.
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