Le dernier numéro de Boukan avait abordé la question de la redécouverte des pirates grâce à l’archéologie. En effet, la discipline a permis depuis quelques années de mettre en évidence des épaves, mais également quelques rares repaires pirates dans les Caraïbes et dans l’océan Indien. La seconde partie de cet article vous présente désormais ces forbans à travers l’examen des objets archéologiques que les spécialistes peuvent rencontrer sur les sites découverts.

Des objets archéologiques témoin de la présence des pirates à bord ou à terre

L’examen du mobilier archéologique issu des sites identifiés comme étant pirates doit permettre de comprendre quelle était la vie quotidienne de ces forbans aux XVIIe-XVIIIe siècles, notamment l’adaptation à leur nouvel environnement. La vie à bord des navires pirates est celle que l’archéologie renseigne le mieux en raison des épaves pirates recensées ayant livré une importante quantité d’objets. Mais l’organisation et le développement de ces flibustiers sur la terre ferme au sein d’établissements éphémères ou de cités portuaires marchandes comme Port-Royal à la Jamaïque apparaissent moins bien connus. La vie à bord ou à terre de ces forbans était-elle différente de celle des autres marins embarqués ou débarqués ? Qu’ils soient pirates ou marins, ces gens de mer traversaient les océans et étaient donc en perpétuel mouvement. Selon les sites archéologiques, épaves ou établissements terrestres, le mobilier récolté peut sensiblement varier, ce dernier étant en mouvement, venant d’Europe ou d’autres parties du monde, et traversant le globe. L’archéologie de cette culture matérielle est donc avant tout une archéologie de la mondialisation, du commerce et du conflit avec des biens et des personnes qui transitent. Mais la piraterie est-elle perceptible à travers le mobilier archéologique ?
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