Dans les cinq communes du Parc amazonien, près d’un habitant sur trois a moins de 15 ans. Les parcours sont évidemment multiples : collégiens arrachés précocement à leurs familles au nom de l’obligation de scolarité, mineurs qui doivent jongler avec la coutume, les activités familiales et le marché du travail. 

« Il y a des sacrés parcours chez les enfants de l’intérieur. Il y en a qui ont un destin hors du commun et qui restent liés à leur terre. Il y a aussi une jeunesse laissée pour compte, et qui, pour avoir une formation doit s’extraire de ces espaces isolés » raconte Sandy, une enseignante. “ La jeunesse ” n’est pas qu’une tranche d’âge en Guyane, c’est une invocation constante au redressement, une gageure en l’“ avenir ”. Dans les cinq communes du Parc amazonien, ils sont 10 000 à être âgés de moins de 15 ans, soit près d’un habitant sur trois. Sur leurs épaules frêles, les aînés chargent ce qu’eux-mêmes et leurs contemporains ont en partie raté : refuser l’acculturation, exiger le respect “ de l’apprentissage de la vie” en famille, être considéré et discuter les lois.
Suite réservée aux abonnés…