C’est dans ce type de navires de la compagnie CMA-CGM que se déplacent les biens indispensables à notre consommation et à notre économie. Nous avons pris la mer quelques jours avec son équipage pour en parcourir les coursives. Reportage.

Ioan Vieru scrute depuis la passerelle la fin des opérations d’embarquement des deux cents conteneurs, vides pour la plupart, qui attendent encore sur le quai fraîchement rénové de Dégrad des Cannes. D’ici 21 h 30, si tout va bien, le Platon, le navire dont il a le commandement pour la première fois de sa carrière, empruntera le long chenal qui succède au fleuve Mahury, et s’éloignera des eaux vaseuses de l’« île » de Cayenne.
Mais pour l’heure, les dockers guyanais s’affairent dans la chaleur de l’après-midi, ce dimanche 21 décembre. Postés en haut d’une pile d’une quinzaine de boîtes, ils connectent les câbles des grues du navire aux conteneurs pour les transférer du quai. Les trois engins de déchargement du Platon sont indispensables dans le port de Dégrad des Cannes, qui n’en possède aucune. C’est l’une des caractéristiques qui, en bloquant plus longtemps le transport de marchandises, propulserait le port de Guyane en tête des ports les « plus chers du monde ».

Dégrad des Cannes, l’équation impossible
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