Son mandat en tant que ministre des Outre-mer a débuté il y a bientôt 3 ans, une durée considérable durant la 5e République. En avril dernier, elle lance l’ambitieuse “ Trajectoire 5.0 ” et démontre sa volonté de faire bouger les lignes de l’univers ultramarin, notamment devant les enjeux du changement climatique. Son parcours singulier et son franc-parler détonnent dans le paysage gouvernemental. Nous avons voulu en savoir plus sur elle et sa vision des Outremer et de son évolution.

Vous êtes issue du secteur social, ce qui n’est pas le plus commun dans le gouvernement Macron. Pourquoi avez-vous choisi la politique ? Est-ce que mettre en musique l’univers des Outremer nécessite plus de capacités humaines que de compétences techniques ?

Ma carrière professionnelle, je l’ai débutée en tant que conseillère d’éducation populaire et de jeunesse à Saint-Pierre et Miquelon. Si je me suis tournée vers la politique en fondant mon propre parti, Cap sur l’avenir, c’est parce que je désirais m’impliquer autrement. Parce que mon territoire dispose d’un potentiel incroyable, parce que j’étais et reste animée d’une profonde envie de lui donner un souffle nouveau.
C’est aussi la raison pour laquelle j’ai accepté de devenir ministre des Outre-mer, parce que je crois fermement au potentiel de chacun des treize territoires ultramarins. Et comme je le répète souvent : ministre, ce n’est pas un métier, c’est un engagement. Un engagement qui nécessite évidemment des compétences techniques… mais pour se mettre au service des citoyens, il faut d’abord parvenir à se mettre à leur place. L’écoute et l’empathie sont des qualités essentielles.
J’ai toujours été une femme de terrain, bien avant d’entamer ma carrière politique. Ce trait de caractère m’est utile au quotidien, que ce soit pour affronter les crises ou pour mettre en œuvre l’action de l’État dans les territoires. Croyez-moi : un ministre des Outre-mer ne peut pas faire correctement son travail s’il reste assis à son bureau.
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