Classiquement la Guyane française est perçue comme le déversoir d’une migration Sud-Nord. Cette vision pourrait bien être remise en cause par les résultats, attendus en 2010, du programme de recherche “Dynamiques des circulations migratoires et mobilités transfrontalières entre Guyane, Surinam, Brésil, Guyana et Haïti” financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et mené par une équipe de chercheurs issus de divers organismes (IRD, CNRS, UAG), coordonnée par Luc Cambrezy, directeur de recherche à l’IRD. Au carrefour de plusieurs espaces géographiques proches ou lointains, l’hypothèse de formes diverses de “circulation migratoire” est abordée selon différentes approches disciplinaires (géographie, socio-linguistique, anthropologie, science politique). Il s’agira de s’interroger sur la notion de frontière et d’espaces frontaliers, mais aussi sur ce que représentent les réseaux en termes de transfert (argent, biens, codes et pratiques). L’objectif final est de comprendre l’impact des migrations et des mobilités sur le développement économique et social tant en Guyane
que dans les pays et régions citées.