La macrophotographie, couramment appelée “macro”, est la pratique qui s’intéresse au
monde du très petit. Concernant les êtres vivants, la Guyane et sa diversité en espèces typiquement tropicales constituent une fabuleuse source d’inspiration pour le
“macrophotographe”. Et l’exubérance de certaines formes de vie pousse beaucoup d’entre nous à tenter leurs premiers très gros plans.

Auparavant réservé au reflex, le monde de la macro s’est fortement démocratisé grâce à son entrée sur le marché des compacts numériques. La très petite taille physique de leur capteur facilite la conception d’objectifs capables d’assurer une mise au point rapprochée permettant des plans très serrés. De plus, l’abandon du film argentique permet une approche par “essai erreur” à peu de frais dans ce domaine photographique exigeant en technique.

Sur un compact, on accède au monde de la macro par l’intermédiaire d’une touche quasiment universelle représentant une fleur. Elle a pour fonction d’autoriser l’appareil à effectuer une mise au point plus proche qu’il ne la ferait habituellement. Bien des photos floues sont réalisées parce que l’on ne connaît pas le rôle simple mais précieux de cette fonction.

Toujours afin d’éviter des flous de mise au point, assurez-vous de que l’appareil a bien ‘accroché’ le sujet avant de déclencher. Lorsque c’est le cas, des crochets ou parenthèses vertes s’affichent généralement sur l’écran, autour ou sur le sujet. Si l’appareil n’accroche pas ou s’il persiste à pratiquer la mise au point sur l’arrière-plan, on peut contourner la difficulté en mémorisant la distance de mise au point. Pour cela, viser un autre sujet occupant tout le champ (paume de la main par exemple) à la distance voulue, presser le déclencheur à demi pour que l’appareil accroche puis ensuite revenir sur le premier sujet sans cesser de maintenir le déclencheur à demi enfoncé. Une autre technique consiste, lorsque c’est possible, à passer en mise au point manuelle. Cette dernière possibilité n’est pas toujours des plus pratiques sur un compact mais elle peut néanmoins s’avérer intéressante.

Les plans très serrés s’accompagnent toujours (pour des questions purement physiques) d’une perte de luminosité au niveau du capteur de l’appareil. C’est pourquoi le photographe de macro, sur des sujets animés notamment, travaille très souvent au flash et ce d’autant plus qu’il cadre serré. Pour être franc, le flash intégré d’un compact n’est pas des plus à l’aise dans cette discipline mais voici quelques trucs qui permettront sans doute d’améliorer ses performances. Parfois trop puissant en macro, il ne faut pas hésiter à diminuer sa force via la fonction de “correction d’exposition au flash” que vous trouverez expliquée dans la notice de votre appareil. Par ailleurs une partie de l’image n’est souvent pas éclairée du tout car l’objectif, s’il est saillant, peut s’interposer entre le sujet et le flash. Afin de minimiser la survenue de ce désagrément, à cadrage identique, favoriser, si possible, des distances appareil-sujet plus importantes en jouant avec le zoom. Enfin, un éclair de flash gagne à être diffusé pour que l’éclairage paraisse plus doux et naturel. Pour cela toute matière blanche suffisamment translucide et fine placée entre le flash et le sujet fait l’affaire (kleenex, papier blanc ou calque, plexiglas,…). L’appareil est supposé adapter la puissance du flash automatiquement mais en cas de besoin n’oubliez pas la fonction “correction du flash” vue plus haut. Bien sûr, si le diffuseur est trop opaque, l’image sera sombre malgré un flash qui délivre toute sa puissance… il faut alors changer de diffuseur ou augmenter la sensibilité ISO de l’appareil.

Voici fournies les clés pour bien débuter. Il en est d’autres qui pourront être abordées dans un prochain numéro. Enfin, dernier conseil : si les compacts numériques offrent beaucoup plus de possibilités de réglages que leurs équivalents argentiques, ils imposent pour les exploiter pleinement une lecture attentive du manuel de l’utilisateur …