Suite à la 3e Réunion de la COMMISSION DE SUIVI ET DE CONCERTATION SUR LE PÉTROLE EN GUYANE du 8 novembre 2012.
Assemblée Générale Collectif Or Bleu Contre Or Noir MARDI 13 Novembre 2012 Kiosque de la Place des Amandiers, à Cayenne, à 18H30

 « L’objectif de cette Commission est de partager l’information et de débattre avec toutes les parties  prenantes  des  conditions  pour  faire  de  l’exploration  pétrolière,  puis  de  son exploitation éventuelle, un levier de développement économique et social pour la Guyane, tout en  veillant à ce que les opérations se déroulent dans le respect le plus strict de la sécurité et de l’environnement. »

Cette phrase qui sert de conclusion au communiqué de presse cosigné par le Préfet et le Président de Région, suite à la 3ème réunion de la COMMISSION DE SUIVI ET DE CONCERTATION SUR LE PÉTROLE EN GUYANE du 8 novembre 2012, aurait dû nous rassurer sur les bonnes intentions de nos représentants.
Mais il n’en est rien.

Pour avoir participé à la dernière cession du groupe de travail « Sécurité et environnement » et assisté à la restitution des travaux  du groupe dédié à la recherche scientifique, nos pouvons affirmer que ce cadre rassurant évoqué par la Région et l’Etat est loin d’être posé. Nous sommes même amenés à nous interroger sur l’utilité de cette commission, si ce n’est pour dépenser les avances financières de Shell et jeter de la poudre aux yeux des guyanais.

Les chercheurs réunis du 5 au 8 novembre avaient pour mission de : « définir les sujets de recherche méritant d’être étudiés en Guyane pour une meilleure connaissance des milieux marins et côtiers ».
Les conclusions des scientifiques furent très simples : il n’y a presque rien, tout serait à faire…

Il en est de même pour le groupe de travail « Sécurité environnement ». Avec des données scientifiques souvent obsolètes, il est très difficile d’élaborer des stratégies ou de faire des projections portant principalement sur l’impact des campagnes sismiques, dont la troisième se déroule en ce moment (2002, 2009 et 2012). Nous ne savons toujours pas quels sont leurs effets sur la faune marine. Il en est de même pour les courants marins, qui n’ont fait l’objet d’aucune étude fiable récente permettant à Shell d’affirmer qu’en cas d’accident, le pétrole brut s’échappant d’un puits situé à 2000m de profondeur, n’atteindrait pas les côtes avant les dix jours de dérive dont
parle la multinationale.

Les spécialistes n’ont eu de cesse de rappeler que les principales données scientifiques qui permettraient de définir des actions de protection ou de préservation de l’environnement n’existent pas encore pour le littoral guyanais. Tout serait à faire, y compris les études sur les courants marins.
Dans  ces  conditions,  sur  quelles  données,  sur  quelles  études,  se  base  la  société  Shell aujourd’hui, pour étayer son argumentation concernant l’impact de son activité sur l’environnement au large des côtes guyanaises et plus particulièrement, en cas d’accident et de déversement massif d’hydrocarbure dans la mer?

Sécurité et protection de l’environnement, recherche scientifique sur le milieu marin, les groupes de travail en charge de ces problématiques, avouent leur manque de données et parlent de plusieurs mois, voire plusieurs années pour conduire les recherches et  pouvoir répondre aux questions qui se posent à nous aujourd’hui.

Dans ces conditions, à quoi peuvent bien servir cette commission et ces groupes de travail ? On sait que Shell est sur le point d’atteindre ses premiers objectifs à 6000 mètres de profondeur après avoir mené plusieurs campagnes sismiques. De qui se moque t-on ? Malgré l’absence de réponses des scientifiques et techniciens concernés, les travaux se poursuivent au large de nos côtes.

Comment pourrait-on croire le Préfet et le Président de Région quand ils nous affirment que «   les  opérations  se  déroulent  dans  le  respect  le  plus  strict  de  la  sécurité  et  de l’environnement. » ?
Quels  critères ont  permis à  l’Etat  et  à  la  Région Guyane de  se  positionner quant  à l’impact de cette activité industrielle sur le milieu naturel ?

Face  à cette incohérence qui ne sert que les intérêts d’une puissante multinationale et met  en  grand  danger  notre  écosystème, nous  restons  mobilisés  pour  dire  non  aux forages et vous invitons à participer à la :

2e Assemblée Générale du Collectif Or Bleu Contre Or Noir,
le MARDI 13 NOVEMBRE 2012 Kiosque de la Place des Amandiers à Cayenne à 18H30
Le Collectif Or Bleu contre Or Noir or.bleu.contre.or.noir@gmail.com
———-
Suivez nous sur Facebook
Signez la pétition sur Avaaz
———-
Collectif Or Bleu Contre Or Noir
PK7 Rte de Montjoly.
Impasse H.K.K.
97354 REMIRE MONTJOLY
Guyane Française