Trente images sur bâches de 2m x 1,34m révèlent le quotidien, les activités traditionnelles, les paysages et les portraits des hommes que Katia Clamaran a rencontré. Ces instantanés en noir et blanc interrogent l’identité de l’homme amérindien pour livrer un portrait de notre
monde. À travers l’optique de l’appareil photo, l’oeil du photographe aiguise ce réel. Il définit son point de vue et, tel un prisme, il cadre, il compose, il découpe une portion de l’espace pour exprimer et témoigner.

Diplômée de l’Ecole des Beaux arts de Montpellier en 2001, Katia Clamaran est auteurphotographe indépendante et enseignante en arts plastiques. Depuis 2000, elle est revenue vers ses origines pour entreprendre un travail photographique relatif aux secteurs économiques
(minier, pêche, riziculture) et sociaux (habitations, toxicomanies) de la Guyane. Elle dirige aujourd’hui ses recherches vers les milieux ethniques amérindiens, noirs-marrons…

En 2008, elle est lauréate du programme « Visas pour la Création », Afrique et Caraïbes en créations 2008-2009, organisé par le Ministère de la Culture étrangère. Elle effectue jusqu’en 2010 des résidences artistiques dans des villages amérindiens de Guyane, du Suriname et du Brésil pour mener à bien des recherches photographiques sur l’identité de 3 ethnies amérindiennes Caribes. Un ouvrage intitulé : « Les Amérindiens Caribes : Wayanas, Tilios, Apalaïs, du plateau des Guyanes », est en cours de réalisation avec les Editions Plume verte. Sous forme d’un reportage photo et de textes rédigés dans le genre récit de voyage, cet ouvrage de 168 pages illustre la réalité actuelle des Amérindiens. Avec sincérité, passion et professionnalisme – celui d’une artiste photographe au regard acéré, lucide – Katia Clamaran livre au public lecteur et/ou amateur de photographies des portraits des communautés amérindiennes qui vivent le long des fleuves, à la fois dans et hors la vie moderne, occidentale, contemporaine. Elle décrit avec émotion, émerveillement, mais sans complaisance, les conflits qui naissent de deux modes de vie opposés, sinon antagonistes. (ARPEG)

Du 29 septembre au 30 octobre 2010 elle participe à l’exposition collective d’arts visuels à Matoury pour la 7e biennale du marronnage. Elle y expose 3 clichés extraits d’un travail photo entrepris en 2007 sur le village saramaca de Kourou